Même s’il était embarqué comme partant à la mi-saison et avait disputé tous les matchs de séries, le Sorelois savait que rien n’était acquis en ce début de saison et qu’il devait trimer dur pour ne pas perdre son poste.
« J’ai eu un très bon camp d’entraînement », lance d’entrée de jeu Anthony, en entrevue téléphonique après une rencontre d’équipe à Toronto.
« J’ai bien fini la saison, mais je savais que je devais bien faire pour garder mon poste. C’est la même chose en saison régulière, je dois non seulement bien jouer et performer pour faire gagner l’équipe, mais aussi pour garder ma place, parce qu’un autre va vouloir la prendre », poursuit le Sorelois de 27 ans.
Parlant de ce camp d’entraînement, il n’a pas été de tout repos. « C’est très exigeant. De 8 h 30 à 12 h 30, on est sur le terrain, il y a des contacts, des ajustements avec les coachs. C’est très intense physiquement, mais aussi mentalement. L’après-midi, il y a des rencontres et le livre de jeux grossit chaque jour, alors il faut s’ajuster sur ce qu’on a fait et recommencer. Il fallait vraiment que je sois locked-in [concentré] », révèle le colosse de 6’4’’ et 297 livres.
Pas le début espéré
Lors du premier match de la saison disputé le 6 juin dernier, à Montréal, contre les Alouettes, les Argonauts ont subi un dur revers de 28 à 10. Il s’agissait d’une revanche pour les Alouettes, qui avaient subi une défaite en finale de l’Est l’an dernier contre l’équipe torontoise qui allait éventuellement soulever la Coupe Grey.
Il s’agissait d’un match d’ouverture spécial pour Anthony, qui pouvait compter sur la présence de sa famille et ses amis au stade Percival-Molson. Concernant la contre-performance des siens, le grand gaillard ne s’est pas défilé.
« Ça ne s’est pas passé comme on l’avait imaginé. Il y a beaucoup de place à amélioration. La seule chose positive, c’est que c’est arrivé au premier match, alors on a le temps de se reprendre », explique-t-il.
Tout au long du match, le quart-arrière des Argos, Nick Arbuckle, a été sous pression par la défensive des Alouettes et il a dû précipiter ses gestes à plus d’une reprise. « Sur la ligne, on n’a pas joué à la hauteur de notre calibre, admet Anthony Vandal. La défensive de Montréal a été très efficace. Il faudra seulement faire confiance à notre talent pour les prochains matchs. »
Lors de leur deuxième match le 14 juin dernier, les Stampeders de Calgary ont gâché la rentrée locale des Argonauts en l’emportant 29 à 19, à Toronto. Les Argonauts, qui n’ont pas le début espéré avec une fiche d’aucune victoire et deux défaites, ont tout de même pu soulever la bannière de champions dans le stade, un moment unique.
Répéter l’exploit
Même si son équipe a subi plusieurs changements au cours de la saison morte, Anthony Vandal se dit confiant que les Argonauts puissent soulever de nouveau la Coupe Grey en novembre prochain, mais il ne veut surtout pas regarder trop loin en avant.
« L’équipe a beaucoup de maturité. En offensive, on a beaucoup de gars avec de l’expérience, ce sera à nous de mettre des points sur le tableau. On le sait qu’on va être capable de faire bouger les chaîneurs », souligne-t-il, en admettant du bout de lèvres que l’objectif reste toujours la Coupe Grey. « Mais notre mentalité, ce n’est pas de voir aussi loin », réplique-t-il.
« Notre mentalité, c’est one and oh [1 à 0] chaque semaine, donc une victoire, une semaine à la fois. C’est toujours le prochain match qui compte. On a aussi comme mentalité : don’t look back [ne regarde pas derrière]. La Coupe Grey gagnée, c’est l’an passé. Là, on se concentre sur ce qu’il y a en avant », conclut-il.