« J’ai toujours été dans le monde de la restauration. À 15 ans, je travaillais dans la cuisine chez Saint-Hubert. J’ai touché à tout dans ce domaine et j’ai toujours gravi les échelons. Le Belvédère est apparu au moment où je sentais qu’il était temps pour moi d’avoir mon propre restaurant. Il y a eu cet appel d’offres pour ce qui était la Capitainerie et quand j’ai visité la place, ce fut un coup de cœur », explique celle qui a démarré cette aventure en 2016 avec deux associés.
Depuis le 1er avril dernier, Mme Mireault est l’unique propriétaire du restaurant. « Au Belvédère, on aime que les gens se sentent chez eux et en famille. L’ambiance s’est créée naturellement. On dit que nos clients sont nos invités. Vous êtes chez vous au Belvédère et nous sommes là pour vous recevoir. »
La femme d’affaires accepte de revenir sur l’aventure qui l’aura amenée à ouvrir un deuxième restaurant qui aura fermé ses portes après un peu plus d’un an d’opération.
« Le Quartier Général que l’on a ouvert au centre-ville était un investissement et j’avais une vision à long terme avec ce projet. La bâtisse nous appartenait comparativement au Belvédère où je suis en location. J’étais extrêmement impliquée au Belvédère qui n’était pas encore autonome comme restaurant. Avec le recul, je peux dire qu’on est allé trop vite avec un deuxième restaurant. C’est une décision d’affaires qui m’a fait grandir. Je n’ai pas fait faillite, j’ai appris énormément dans tout ça. Je suis devenue une meilleure entrepreneure », raconte sereinement Jessica Mireault.
Comme plusieurs restaurateurs, Mme Mireault a ajusté ses activités en fonction de la pandémie en offrant les mets à emporter à sa clientèle. Cependant, elle ne s’attendait pas à ce que l’opportunité d’ajouter une corde à son arc se présente sur sa route. Elle et son conjoint, Shawn-Edward Cournoyer, sont les nouveaux propriétaires de la boutique Underbase qui donne dans les articles promotionnels et la sérigraphie.
« Je savais que l’ancienne propriétaire, Amélie Laplante, allait quitter la région. Je lui ai offert mon aide et ça a fini en offre d’achat. L’entreprise fonctionne déjà très bien et je trouve important de ne pas mettre mes œufs dans le même panier. En restauration, on va finir par se sortir de la pandémie, mais ça va demeurer fragile. Être dans deux domaines complètement différents, ça me permet de bien dormir le soir », de conclure Jessica Mireault.