27 juin 2018 - 09:41
Après avoir sauvé leur ami, ils créent une fondation
Par: Sarah-Eve Charland

Alexiann Mongeau-Lachance, Alice Laforest, Annie Plante, William Antaya et Laurent Laforest ont créé la Fondation Sains et saufs. (Photo : Sarah-Eve Charland)

Annie Plante, William Antaya, Alexiann Mongeau-Lachance et Laurent Laforest ont raconté leur histoire devant les élèves de l'école Fernand-Lefebvre. (Photo : Sarah-Eve Charland)

La Fondation Sains et saufs, lancée par des jeunes ayant sauvé la vie de leur collègue, a pris officiellement son envol la semaine dernière en offrant une première formation de réanimation cardiovasculaire (RCR) à des centaines d’élèves de l’école Fernand-Lefebvre.

Annie Plante a vu sa vie basculer en juin 2017 lorsque son fils Laurent Laforest, alors âgé de 17 ans, a fait un arrêt cardiaque pendant qu’il travaillait au Cactus Café. William Antaya et Alexiann Mongeau-Lachance sont alors intervenus pour lui sauver la vie en engageant des manœuvres de réanimation.Quelques mois plus tard, ils ont, tous ensemble, décidé de lancer une fondation ayant pour vocation de former les jeunes âgés de 15 à 25 ans sur les techniques RCR. La sœur de Laurent, Alice, s’est ajoutée au projet.

Récemment, le ministère de l’Éducation a rendu obligatoires les formations RCR auprès des élèves de secondaire 3. C’est alors que la directrice adjointe de l’école Fernand-Lefebvre, Karine Boily, a contacté Mme Plante pour mettre en place une première activité qui s’est déroulée le 13 juin.

« On est parti d’une obligation ministérielle pour créer une activité de sensibilisation. Les jeunes sortaient de la formation en disant qu’ils pouvaient sauver des vies. C’est vraiment le fun à voir », affirme Mme Boily.

« On veut qu’ils se sentent en pouvoir d’agir », ajoute Mme Plante.

Une histoire inspirante

Les instigateurs du projet ont partagé leur histoire auprès des élèves. Par la suite, les élèves ont suivi une formation théorique et pratique en RCR. « On veut mettre la table avant la formation théorique. On veut qu’ils comprennent que c’est sérieux. William et Alexiann sont intervenus sans avoir de formation. En leur donnant ces outils, les jeunes partent avec un plus », croit Annie Plante.

La mère de famille a profité de cette occasion afin de créer un levier auprès d’autres organisations. « Cet été, on veut vraiment se positionner. On veut offrir notre conférence et formation à d’autres commissions scolaires. On va aussi partir à la recherche de financement », ajoute-t-elle.

Elle souhaite notamment monter une vidéo qui permettra aux écoles de diffuser l’histoire lorsque les membres de la fondation ne pourront pas se déplacer. L’idée de mettre sur pied des ateliers d’une journée, où différents professionnels de la santé s’ajoutent à la formation de RCR afin de promouvoir les saines habitudes de vie, est également sur la table.

« On veut offrir un projet clé en main. Pour l’instant, on se concentre avec les élèves de secondaire 3. On saisit la balle au bond du ministère. L’important, c’est que le message passe », conclut Mme Plante.

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