5 mai 2017 - 00:00
ArcelorMittal et Sorel Forge suivent de près les discussions sur l’ALENA
Par: Louise Grégoire-Racicot

ArcelorMittal et Sorel Forge se préparent à faire face à tout changement pouvant être apporté en lien avec les négociations autour de l’ALENA.

Une partie de leurs clients sont américains et des règles plus strictes régissant les exportations d’acier pourraient les affecter.

« Pour Les Forges, l’ALENA, dans sa forme actuelle, nous permet d’exporter aux États-Unis sans aucun droit de douane. Nous regardons, comme tous les Canadiens, évoluer la situation qui pourrait devenir préoccupante. À ce jour, les industries visées ne sont pas dans la transformation des métaux », décrit le président de Sorel Forge, Richard LaHaye.

L’inaction et l’attentisme seraient la pire politique à appliquer, poursuit-il. Car 40% de sa production est livrée aux États-Unis. Autant qu’en Europe et en Asie.

« Il est donc évident que nous sommes en faveur des ententes commerciales qui nous permettent d’exporter nos produits », affirme-t-il.

Mais le président de Sorel Forge reste fidèle aux règles habituelles de décision et de gestion. « Comme gestionnaire d’entreprise, nous devons nous assurer que notre compagnie demeure compétitive par le biais d’investissements liés à la productivité et aux développements de nouveaux créneaux et marchés », termine M. LaHaye.

Des représentations

ArcelorMittal exporte les deux tiers de son acier hors Québec, dit son porte-parole Louis-Philippe Péloquin. Il reconnaît qu’il y a de l’incertitude dans l’air. Mais l’entreprise est fort active au sein des associations professionnelles regroupant les producteurs d’acier, souligne-t-il.

« L’industrie de l’acier est importante pour l’économie du Québec et du Canada et nos gouvernements en sont pleinement conscients », note M. Péloquin.

L’entreprise a déjà sensibilisé ses travailleurs à cette réalité. « On insiste auprès d’eux sur la nécessité de travailler sur de l’acier de qualité livré à temps, comme d’habitude, et de ne pas se laisser distraire par les évènements extérieurs », rapporte-t-il.

Mais l’entreprise compte aussi sur la fidélité de clients américains. « Ils ne veulent pas s’approvisionner ailleurs que dans nos usines québécoises en raison de la qualité des produits livrés et de notre réputation », conclut-il.

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