Une partie de leurs clients sont américains et des règles plus strictes régissant les exportations d’acier pourraient les affecter.
« Pour Les Forges, l’ALENA, dans sa forme actuelle, nous permet d’exporter aux États-Unis sans aucun droit de douane. Nous regardons, comme tous les Canadiens, évoluer la situation qui pourrait devenir préoccupante. À ce jour, les industries visées ne sont pas dans la transformation des métaux », décrit le président de Sorel Forge, Richard LaHaye.
L’inaction et l’attentisme seraient la pire politique à appliquer, poursuit-il. Car 40% de sa production est livrée aux États-Unis. Autant qu’en Europe et en Asie.
« Il est donc évident que nous sommes en faveur des ententes commerciales qui nous permettent d’exporter nos produits », affirme-t-il.
Mais le président de Sorel Forge reste fidèle aux règles habituelles de décision et de gestion. « Comme gestionnaire d’entreprise, nous devons nous assurer que notre compagnie demeure compétitive par le biais d’investissements liés à la productivité et aux développements de nouveaux créneaux et marchés », termine M. LaHaye.
Des représentations
ArcelorMittal exporte les deux tiers de son acier hors Québec, dit son porte-parole Louis-Philippe Péloquin. Il reconnaît qu’il y a de l’incertitude dans l’air. Mais l’entreprise est fort active au sein des associations professionnelles regroupant les producteurs d’acier, souligne-t-il.
« L’industrie de l’acier est importante pour l’économie du Québec et du Canada et nos gouvernements en sont pleinement conscients », note M. Péloquin.
L’entreprise a déjà sensibilisé ses travailleurs à cette réalité. « On insiste auprès d’eux sur la nécessité de travailler sur de l’acier de qualité livré à temps, comme d’habitude, et de ne pas se laisser distraire par les évènements extérieurs », rapporte-t-il.
Mais l’entreprise compte aussi sur la fidélité de clients américains. « Ils ne veulent pas s’approvisionner ailleurs que dans nos usines québécoises en raison de la qualité des produits livrés et de notre réputation », conclut-il.