Des informations circulaient à l’effet que les prisonniers avaient été transférés parce qu’il y avait de la contamination à la prison de Trois-Rivières, une ville où l’on dénombre près de 320 cas, le 19 avril. Comme ils n’avaient pas été placés en quarantaine, certains craignaient une propagation à l’intérieur des murs à Sorel-Tracy.
Le Direction des communications du ministère de la Sécurité publique (MSP) a d’abord tenu à préciser qu’il n’y a aucune personne incarcérée dans les établissements de détention provinciaux qui est atteinte de la COVID-19.
Elle ajoute que les personnes qui ont été transférées de Trois-Rivières à Sorel-Tracy, où il y a encore plusieurs cellules de disponibles, n’avaient pas à être mises en confinement. Puisqu’elles étaient déjà incarcérées depuis plus de 14 jours.
Ce sont les personnes incarcérées nouvellement admises dans un établissement de détention qui sont soumises à une période de 14 jours avant de pouvoir intégrer leur secteur respectif, et ce, si elles n’ont pas développé de symptôme.
D’ailleurs, les personnes condamnées à une peine discontinue n’ont plus à se présenter dans un établissement de détention provincial, comme celui de Sorel-Tracy. Elles doivent simplement demeurer à leur domicile en tout temps. Un contact téléphonique est fait pour s’assurer qu’elles respectent les conditions. Sans quoi un manquement est consigné à leur dossier.
De plus, les visites aux personnes incarcérées, les groupes de soutien des Alcooliques Anonymes et des Narcotiques Anonymes ainsi que les activités bénévoles sont suspendues. La visioconférence, les visioparloirs et la comparution par téléphone sont utilisés pour la tenue des comparutions.
Plusieurs procédures de travail sécuritaire ont été mises en œuvre. Du matériel de protection personnel est fourni aux employés dont les tâches le requièrent et des masques de procédures sont mis à la disposition des agents des services correctionnels qui sont en contact avec les personnes incarcérées.
En date du 16 avril 2020, le MSP dénombrait quatre cas diagnostiqués chez le personnel des agents des services correctionnels et un cas chez le personnel d’encadrement, et ce, pour l’ensemble du réseau des établissements de détention de la province.