8 mars 2023 - 07:03
Audrey Goulet, l’ouverture sur le monde au service de l’innovation
Par: Deux Rives

Audrey Goulet est ingénieure chez Rio Tinto Fer et Titane (RTFT). Photo gracieuseté

Un texte de Louis Latraverse

Audrey Goulet, ingénieure, travaille au département d’ingénierie chez Rio Tinto Fer et Titane (RTFT) à titre de chargée de projets dans le groupe Instrumentation et contrôle, tout en participant au comité Diversité.

« De travailler dans une équipe où il y a des femmes et de la diversité, ça permet d’avoir une meilleure ouverture sur le monde, d’avoir de meilleures idées et de penser en dehors de la boîte. Ça permet d’avoir des points de vue différents pour résoudre les problèmes. Si on a tous le même point de vue, on ne peut pas vraiment innover, on ne peut pas grandir. Mon parcours professionnel m’a permis de vivre différentes expériences, de voyager et je suis fière d’apporter ce bagage dans une équipe de travail », note Audrey Goulet.

Après un diplôme d’études collégiales en génie électrique, elle poursuit ses études à l’École de technologie supérieure (ÉTS) et obtient son diplôme en ingénierie de la production automatisée. Loin de s’arrêter, elle complète ce parcours en décrochant une Maîtrise en Administration des affaires (MBA).

Habituée dans un monde d’hommes depuis l’ÉTS où, selon elle, on compte seulement 6 % de femmes en production automatisée, elle avoue avoir appris à la dure lors de son premier emploi dans une usine de production alimentaire. « J’étais une fille-cadre dans un milieu masculin et syndiqué; j’étais jeune, je sortais de l’école, mais ça m’a formée. Par la suite, je n’ai jamais eu de problèmes à travailler avec des hommes », confie avec assurance Audrey.

Californie, pandémie et télétravail

Rapidement, sur le marché du travail, elle découvre une préférence pour la gestion de projet. Célibataire, pas d’enfant, elle déménage en Californie, engagée par Boron RTFT pour supporter l’équipe d’ingénierie, un contrat de quatre ans. Elle y trouvera l’amour et donnera naissance à un garçon.

S’il y a un point positif à la pandémie de COVID-19, c’est une certaine normalisation du télétravail. « Enceinte à Boron, la Covid venait de commencer. Le télétravail m’a permis de travailler de la maison jusqu’à la journée avant mon accouchement. Je n’avais pas besoin de faire le trajet d’une heure et demie qui me séparait de la mine. Enceinte de huit mois, tu ne veux pas faire trois heures de route par jour. Je faisais mes journées complètes sans avoir à voyager. Cela m’a permis de préserver ma santé et de garder mon emploi. Maintenant, c’est devenu un standard de travailler à distance une partie de la semaine. C’est pas seulement pour les femmes, tout le monde aime ça. Il y a eu une grande évolution », explique-t-elle.

Une ouverture de poste l’a ramenée à Sorel-Tracy, avec conjoint et enfant.

Lors de son retour au complexe de Sorel-Tracy, elle a appris l’existence du nouveau comité Diversité et elle a décidé d’y participer. « Quand tu sens que les hauts dirigeants font la promotion de la diversité, ça se ressent partout. C’est important de pouvoir donner mon point de vue et que la compagnie pour laquelle je travaille pose des actions », poursuit Audrey.

Son conseil pour les femmes attirées par des études en génie : « suivez votre instinct, saisissez les opportunités et osez briser les plafonds de verre ».

« Le génie, c’est tellement diversifié. On peut faire de la recherche, de la consultation, de la gestion de projets, de la conception, de la programmation», conclut Audrey Goulet.

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