Le Conseil québécois des événements écoresponsables avait déjà, en juin 2021, octroyé le niveau bronze à Azimut diffusion. Or, au cours des deux dernières années, Azimut a accentué ses efforts pour en arriver à ce nouveau titre. « Il faut prendre conscience que ce que l’on fait a un impact qu’on ne soupçonne parfois pas », a lancé d’entrée de jeu la présidente du conseil d’administration d’Azimut, Fabienne Desroches, en point de presse le 20 juin.
« Par exemple, quand on envoie nos courriels, on n’a pas toujours besoin de répondre à tous ou d’envoyer des copies conformes. On dépense inutilement de l’énergie quand on fait ça. […] Il faut être humble, ne pas penser faire des coups d’éclat tout le temps. C’est petit pas par petit pas qu’on va changer les choses et qu’on va arriver à être un modèle pour les autres institutions », ajoute-t-elle.
Des réalisations dans six sphères
Pour arriver à obtenir cette accréditation, l’organisme a dû réaliser des actions concrètes dans six sphères, soit Alimentation, Communication, Énergie et ressources, Engagement social, Gestion des matières résiduelles et Gouvernance. L’apport de Desjardins y est pour beaucoup afin de financer ce virage vert important.
L’agente de développement des publics chez Azimut diffusion, Laurence Lepage, chapeaute le volet écoresponsabilité depuis 2021. Elle fait aussi partie d’un comité vert créé chez Azimut. Elle a partagé, lors du point de presse, quelques-unes des réalisations de l’organisme dans les six sphères.
En alimentation, Azimut s’est allié avec la Grange à Houblon pour les lunchs dans les loges afin d’offrir des produits locaux. L’objectif pour les deux prochaines années sera de réduire le gaspillage alimentaire, notamment en communiquant avec les équipes des artistes pour ainsi commander moins de nourriture.
Pour les communications, l’équipe n’a pas hésité à partager son engagement sur ses réseaux sociaux ou dans les médias. Elle communique également, avant chaque spectacle, quelques-uns de ses bons coups au public présent, comme les verres réutilisables pour les clients et les gourdes réutilisables pour les artistes.
Pour l’énergie et les ressources, Azimut dispose d’une fontaine pour remplir d’eau les gourdes réutilisables. L’équipe utilise aussi des produits ménagers en vrac achetés à la Grange à Houblon. Une fois tout son papier écoulé, Azimut entend migrer vers du papier fait à 100 % de fibres postconsommation. L’organisme veut aussi inciter son personnel et le public à opter pour le transport actif plutôt que l’auto solo.
En engagement social, les employés sont encouragés à réaliser du bénévolat. Des activités sont organisées pour les bénévoles. De plus en plus de résidences d’artistes ont lieu chez Azimut et un tarif est en place pour les étudiants du cégep.
Pour la gestion des matières résiduelles, Azimut a réduit le nombre d’affiches qu’il imprime, en plus de la diminution du nombre de pages pour sa programmation. L’organisme a aussi banni les bouteilles d’eau à usage unique et continue de promouvoir le billet électronique.
Finalement, pour la gouvernance, la politique du télétravail adoptée pendant la pandémie s’est poursuivie pour éviter certains déplacements.
« En plus de maintenir nos nombreuses actions mises en place depuis 2021, de nouveaux gestes significatifs s’ajouteront au cours des prochaines années », promet le directeur général d’Azimut diffusion, Alain Larouche.
Quant à la certification or à obtenir dans deux ans, on ne se fait pas d’attentes chez Azimut. « Les initiatives qu’on met en place, on prend le temps de les faire. On ne veut pas faire de l’apparence ou bien paraître. Pour nous, c’est important de faire des actions plus petites, mais solidement ancrées. […] Oui, c’est possible d’obtenir l’or dans deux ans, mais pour maintenir ou améliorer l’accréditation, il faut être dans une perspective d’amélioration continue. Si on régresse, on peut nous enlever l’accréditation. On veut donc être prudent pour ne pas plafonner », conclut Laurence Lepage.