4 mars 2025 - 07:03
Bénévoler pour changer les paradigmes
Par: Alexandre Brouillard

Vanessa Renaud est une citoyenne soreloise ayant à cœur le bien-être de sa communauté. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Vanessa Renaud s’efforce à changer les paradigmes. Ses propos transcendent ses actions, elle qui ne compte pas les heures qu’elle consacre à l’épanouissement de sa communauté.

De son propre aveu, Vanessa n’a pas toujours navigué sur un fleuve tranquille. La vie lui a imposé des chemins jonchés d’embûches. Il y a cinq ans, son parcours l’a toutefois menée à l’emploi de la Ville de Sorel-Tracy au Service des loisirs. Depuis, un sentiment ardent et tangible l’habite, celui d’agir positivement dans les différentes facettes de sa vie. « Je suis fière d’être impliquée et je le fais pour les bonnes raisons, confie-t-elle. J’ai maintenant l’impression de bien jongler entre ma vie personnelle et professionnelle. »

En plus de ses chapeaux de mère et d’employée municipale, elle est présidente du syndicat des fonctionnaires municipaux – FISA qui représente les employés cols blancs de la Ville. Elle s’implique aussi activement dans sa communauté, notamment en agissant à titre de bénévole lors de la Nuit des sans-abri. Elle est aussi à l’origine de la patinoire communautaire Saint-Maxime située dans son quartier.

Présidente syndicale

Vanessa Renaud est présidente du syndicat des employés cols blancs depuis un an. Loquace et déterminée, elle semblait taillée sur mesure pour représenter la soixantaine d’employés cols blancs temps plein qui compose l’appareil administratif. « C’est un rôle assez exigeant, admet-elle d’emblée. Mais je ne suis pas seule dans cette aventure. Je suis épaulée par une équipe. Seule, on ne peut pas changer le monde, mais un petit groupe peut apporter des changements. »

Avant son arrivée à la présidence, Mme Renaud avait peu nagé dans le milieu syndical. Mise à part une expérience de travail dans le monde de la construction, qui l’a menée à côtoyer le milieu syndical, la Soreloise a vécu ses premiers pas il y a un an. « J’ai toujours été portée à prendre la défense des gens puisque pour moi, la mentalité de groupe est primordiale », mentionne-t-elle. Ce sont d’ailleurs des collègues qui lui conseillaient de devenir présidente du syndicat.

Rapidement, Vanessa Renaud a voulu apposer son sceau sur sa présidence. « Je m’implique pour les bonnes raisons. Je ne veux pas avoir l’image d’une présidente qui agit contre l’employeur. Dans tous les contextes, je favorise les discussions constructives. C’est important, pour moi, d’éliminer la stigmatisation des gens. Je favorise le respect de tout un chacun. Je souhaite que l’humain soit plus ouvert aux autres », expose-t-elle avec générosité.

Une de ses premières initiatives était de mettre en place un processus d’accueil des employés. « C’est important que les gens ne se sentent pas comme des numéros lorsqu’ils deviennent à l’embauche de la Ville. On veut qu’ils se sentent accueillis dans une équipe. On doit éviter de les mettre dans des cases et de travailler en silo », explique Vanessa Renaud.

« Mon objectif syndical est bien évidemment de représenter les employés cols blancs, mais je veux établir l’harmonie. Enlever le fossé entre l’employeur et l’employé. J’ai vécu les deux côtés du spectre. Je pense que ça fait de moi une bonne présidente », soutient-elle.

Bénévolat en tout genre

Vanessa Renaud bénévole aussi dans le cadre de la Nuit des sans-abris. Avec des collègues, ils étaient présents le 18 octobre 2024, au carré Royal, pour participer à la 35e édition de l’événement. Antérieurement, elle avait amorcé une récolte de vêtements chauds qui avaient été distribués à La Porte du Passant.

« Ce sont vraiment les employés de la Ville qui ont contribué. L’initiative a fait boule de neige et on a récolté plusieurs manteaux, bottes, tuques, mitaines, etc. », révèle-t-elle, informant que les employés de la Ville récidiveront en 2025, mais avec une plus grande ampleur.

Finalement, Mme Renaud est aussi à l’origine de la nouvelle patinoire communautaire située sur le terrain de l’ancienne église Saint-Maxime de la rue Adélaïde. « J’ai toujours été sensible aux projets communautaires. Et je croyais qu’une patinoire communautaire serait bien pour les enfants du quartier », explique la bénévole.

Avec d’autres personnes, elle assure l’entretien des lieux. « C’est beaucoup de travail, admet-elle. Mais c’était incroyable de voir les jeunes venir patiner lorsqu’on l’a ouverte pour la première fois. Je tiens d’ailleurs à remercier les gens [du Service] des loisirs qui m’ont grandement conseillée pour ce projet ainsi que le conseiller du quartier Jocelyn Mondou. »

De son propre aveu, Vanessa Renaud ne prévoit pas arrêter le bénévolat de sitôt. « Je ne compte pas mes heures. Je fais tout ça pour les bonnes raisons », conclut-elle avec enthousiasme.

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