4 mars 2025 - 07:06
Bénévoler pour s’intégrer
Par: Alexandre Brouillard

Nassima Chouchi et son mari Rabah Slime, accompagnés de leur nouvel enfant. Photo Alexandre Brouillard | Les 2 Rives ©

Arrivée de l’Algérie en 2022, Nassima Chouchi bénévole au Centre d’action bénévole du Bas-Richelieu (CABBR) depuis environ un an. Pour elle, l’intégration dans sa communauté passait inévitablement par le bénévolat.

Lorsqu’elle est arrivée à Sorel-Tracy en 2023, Nassima Chouchi quittait son pays natal, l’Algérie, après y avoir vécu 15 mois sans son mari, Rabah Slime.

Ce dernier était arrivé dans la région expressément pour le travail. Déjà à l’emploi de la société française Bel, il avait été transféré de l’Algérie à la Fromagrie Bel de Sorel-Tracy. Rencontré dans le cadre du cahier spécial de la Journée internationale des droits des femmes, le couple a livré son histoire à notre journaliste. « Nous avons choisi le Canada pour vivre une nouvelle aventure », souligne d’emblée le couple avec enthousiasme.

De son côté, Nassima Chouchi était enseignante dans son pays natal. Elle a d’ailleurs un bagage universitaire dans les domaines de la biologie et de la biochimie. Dans son nouvel environnement, à Sorel-Tracy, elle souhaite un jour pouvoir enseigner. « En Algérie, ce n’était pas toujours facile de trouver un emploi, informe-t-elle. J’avais gagné un concours pour pouvoir enseigner, mais ce n’était pas dans ce domaine que j’avais initialement étudié. Actuellement, je réalise une équivalence pour pouvoir enseigner au Québec. »

Lors de son arrivée dans la belle province, Nassima ne voulait pas tourner en rond chez elle, surtout que son mari travaillait déjà à temps plein à la fromagerie Bel. Lorsqu’une amie du couple a parlé du CAB à Nassima, elle n’a pas hésité une seconde à s’impliquer. « Dès le lendemain, j’étais dans les bureaux du CAB pour faire du bénévolat », se remémore-t-elle.

Bénévoler au naturel

Pour Nassima Chouchi, bénévoler était tout naturel. Bien qu’elle soit déjà occupée avec sa famille, il était primordial pour elle de donner du temps à sa communauté. Une action qui, selon ses dires, est bénéfique autant pour elle que pour les prestataires. « En Algérie, c’est commun de faire du bénévolat, mentionne-t-elle. C’est bien pour la société. Pour moi, ça m’aide à m’intégrer et même à pratiquer ma nouvelle langue. Je parlais déjà français, mais je devais m’habituer à l’accent québécois. »

Au CAB, tous les jeudis, elle contribue donc à la popote roulante, dont le but est d’offrir des repas à prix modiques à domicile. Le service s’adresse aux personnes malades, âgées, handicapées ou même aux nouvelles mamans ayant besoin d’un répit. « Souvent, je m’occupe de la liste des noms, donc de ceux qui se feront livrer un repas. Parfois, je participe aussi à la livraison. C’est l’occasion d’échanger avec les gens », explique Nassima avec joie.

Finalement, le couple se dit très choyé de vivre à Sorel-Tracy. Dans le futur, Nassima souhaite pouvoir enseigner et continuer le bénévolat, si son emploi du temps le lui permet.

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