2 juillet 2019 - 17:46
Député dans Bécancour–Nicolet–Saurel
Un bilan de session parlementaire à saveur électorale pour Louis Plamondon
Par: Raphaëlle Ritchot

Le député Louis Plamondon (à gauche) se dit fier de l'élection de son chef Yves-François Blanchet (à droite). Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Dans son bilan de fin de session parlementaire, le député bloquiste Louis Plamondon a largement critiqué le parti au pouvoir, alors que le déclenchement de la campagne électorale approche à grands pas.

Le député de la circonscription fédérale Bécancour–Nicolet–Saurel a souligné que le Parti libéral du Canada (PLC) accumulait de nombreuses promesses non remplies, dont la réforme du mode de scrutin ainsi que ses engagements envers les agriculteurs.

Le Bloc Québécois (BQ) a été le seul parti politique cette session-ci, plaide M. Plamondon, à faire campagne pour que les producteurs sous gestion de l’offre reçoivent des indemnisations pour les pertes liées au libre-échange.

« Dans un comté agricole comme ici, le fait que les agriculteurs sous gestion de l’offre n’obtiennent pas les indemnisations promises, c’est un enjeu majeur. Cela peut mettre certaines fermes en péril », a indiqué M. Plamondon.

Appui aux projets québécois

Le BQ a également été le seul parti à appuyer la laïcité de l’État au Québec et la loi 21 récemment votée à l’Assemblée nationale, se réjouit M. Plamondon.

Le député croit d’ailleurs que comme ce projet de loi est appuyé par près de 70 % de la population au Québec, selon certains sondages, cela positionne très bien le parti pour les prochaines élections.

Concernant le projet de loi 9 sur l’immigration, M. Plamondon est également d’avis que le Québec doit faire une meilleure sélection de son immigration.

« On doit faire tous les efforts pour aller chercher les gens dont on a besoin pour combler le manque de main-d’œuvre », a-t-il fait valoir.

Le député est même allé plus loin en mentionnant qu’étant donné les particularités du Québec concernant sa langue et sa culture, la province « devrait avoir l’entière responsabilité de son immigration ».

Environnement

En plus d’avoir été un des grands enjeux de la session parlementaire, M. Plamondon assure que l’environnement sera au cœur des débats de campagne électorale cet automne.

Les députés du BQ ont dénoncé l’investissement du PLC dans l’oléoduc Trans Mountain et dans les énergies fossiles.

« C’est terrible que les libéraux aient déposé une motion sur l’urgence climatique et que, dans la même semaine, ils aillent de l’avant avec le projet de pipeline TransMountain », a rappelé M. Plamondon en précisant que le Bloc s’opposait à tout projet de pipeline.

Un amour de la politique

Parmi ses plus grandes fiertés, M. Plamondon compte la remontée du BQ après l’élection de 2015, mais plus récemment l’élection, en janvier dernier, d’Yves-François Blanchet comme nouveau chef de la formation politique.

« J’ai été un de ceux qui ont travaillé très fort pour que M. Blanchet devienne chef. Alors que l’on comptait le parti comme éliminé, ma satisfaction est d’avoir pu donner au Bloc ce qu’il fallait pour repartir », a raconté le plus ancien député siégeant à la Chambre des communes.

Rappelons également la tenue du congrès de la formation politique à Sorel-Tracy en mars dernier.

Questionné sur son avenir en politique, l’homme de 75 ans s’est dit plus amoureux de son emploi que jamais.

« Je me sens encore plus compétent et efficace maintenant que je l’étais il y a 25 ou 30 ans. Je me sens encore utile et quatre ans, ça passe tellement vite en politique. J’adore mon travail sur le terrain dans mon comté », a lancé M. Plamondon

Parmi les rôles des élus, il y a celui de faire connaître aux individus, aux organismes à but non lucratif ainsi qu’aux corporations l’existence des différents programmes d’aide. Un rôle que M. Plamondon se plaît à remplir. Chaque année, sa circonscription compte toujours parmi celles ayant reçu le plus de subventions gouvernementales, dit-il.

« C’est sûr qu’après 30 ans, j’ai tissé un réseau de contacts dans mon comté, mais aussi dans l’appareil administratif », conclut-il.

La session parlementaire a pris fin le 20 juin dernier à Ottawa.

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