Déjà sa Politique de l’arbre, même si elle n’est pas encore doublée d’un plan d’action, a ses effets. À preuve, l’approche qu’a adoptée l’homme d’affaires Jean Cournoyer en déposant un projet de construction de 763 logements contenant des aménagements fauniques pour préserver des habitats naturels, la plantation d’arbres et la conservation d’espaces verts importants.
Pourtant, on n’avait pas senti, lors de la campagne électorale de novembre dernier où Jean Cournoyer postulait le siège de maire, que la protection de l’environnement comptait dans ses projets. D’autant qu’il faisait partie du groupe de promoteurs qui avait menacé, dans la presse nationale, de poursuivre la Ville s’il ne pouvait aller de l’avant avec la construction de logements multiples sur des terrains déjà acquis à cette fin.
Ainsi, le conseil a marqué des points qu’il veut plus nombreux une fois son plan d’action adopté.
Autre élément qui marquera son passage: la création d’un bureau de consultation publique doté d’un titulaire à plein temps. Preuve que ce conseil prend très au sérieux l’avis des citoyens concernant des projets et décisions à venir qui affecteront leur qualité de vie.
Si l’on considère qu’à la plus récente consultation visant l’aménagement du quai Richelieu, 800 citoyens ont répondu à un sondage en ligne et 50 ont assisté à des rencontres à ce sujet, il est clair qu’être consultés plaît aux citoyens. Que leurs élus tiennent à prendre des décisions qui ont une acceptabilité sociale pertinente avant d’investir dans des projets qui devront convenir à une majorité de citoyens.
Bien sûr, avec l’arrivée d’une nouvelle génération d’élus, la consultation citoyenne est dans l’air du temps. Mais sa qualité dépendra de l’écoute dont les élus témoigneront. Surtout du souci qu’ils manifesteront à tenir compte des remarques citoyennes dans la suite à donner à leurs projets.
Chose pas simple si l’on se fie aux quelques expériences passées. Car chaque citoyen a sa petite idée sur un projet, son prix, sa teneur et son échéancier. Et après l’avoir exprimée, il s’attend à ce que les décideurs la suivent à la lettre. Ce qui ne peut toujours être le cas.
Car une consultation n’est pas décisionnelle. Elle permet cependant d’amender un projet, d’établir un consensus. Mais ce dernier ne peut satisfaire tout le monde tout le temps! On se retrouve dans la meilleure situation possible, mais non idéale. D’où l’importance de la création de ce bureau qui mènera, une fois l’information diffusée, ces consultations systématiquement et saura compiler et analyser les réponses rigoureusement. Ce qui est un outil essentiel à qui veut exercer une gouvernance avec participation citoyenne.
Ce ne sont pas les sujets de consultation possible qui manqueront au cours de l’année qui vient alors qu’on accordera une attention étroite à la mise à niveau du centre-ville ou à mieux définir la vocation du quai Catherine-Legardeur dont on a exclu, pour le moment, les installations d’iO Expérience.
Chose certaine, le conseil devra donner suite aux consultations déjà menées – quai Richelieu, poussières émanant des élévateurs à grains, nouveau visage du centre-ville. Un défi qui saura stimuler les citoyens de bonne volonté à devenir plus proactifs et impliqués encore dans le développement de leur collectivité.