À son compte depuis 2017, Catherine Paul, âgée de 29 ans, détient sa propre entreprise de nutrition. Elle offre des services de consultations à domicile, à son bureau ou à distance via visioconférences, prépare des repas végétariens, travaille dans un CHSLD pour évaluer des personnes avec des problèmes alimentaires et anime des conférences dans des entreprises.
« Pour moi, c’est le plus beau métier l’entrepreneuriat, peu importe le domaine, parce que c’est nous qui décidons de notre horaire et de comment on voit notre entreprise. En nutrition, il y a vraiment plusieurs façons d’aborder les sujets comme le poids ou les aliments, mais quand tu travailles pour toi, tu le fais à ta façon », dévoile-t-elle au sujet de l’entrepreneuriat qui lui permet d’offrir un service à son image.
Selon Catherine Paul, un des défis supplémentaires pour la femme entrepreneure est la maternité. La nutritionniste n’a pas encore d’enfant, mais il s’agit d’un stress additionnel pour elle. « On aime tellement travailler qu’on ne s’imagine pas en congé de maternité. Ou, si on prend un congé de maternité, est-ce qu’on va perdre nos clients? […] Tandis que chez les hommes, c’est moins pire. Ils n’ont pas à prendre un congé de maternité nécessairement », souligne-t-elle.
En plus de l’entrepreneuriat, elle intègre à son mode de vie la course à pied. En effet, depuis l’été 2021, Catherine Paul s’entraîne pour réaliser des marathons, soit une course à pied de 42,195 km. Pour se préparer à la course marathonienne, elle prévoit à son horaire 15 heures par semaine avec deux entraînements par jour, un vers quatre heures du matin et un autre dans l’après-midi. Elle court entre 120 et 160 kilomètres par semaine.
Pour l’instant, elle a complété deux marathons : celui de Philadelphie en novembre 2021 et celui de Californie en décembre 2022. Elle se prépare actuellement pour le marathon de Boston en avril 2023 et celui de Berlin en septembre 2023. Elle réalise également plusieurs autres courses de plus petites envergures par année.
« La course, c’est comme la méditation si on veut. Un entrepreneur, ça réfléchit toujours. Ça l’a toujours des idées pour innover. […] Pendant que je cours, je pense à des affaires, je règle des problèmes ou je fais juste complètement le vide », confie-t-elle.
Ne jamais abandonner ses rêves
Plus jeune, Catherine Paul a eu la scoliose (une courbure anormale de la colonne vertébrale). Elle s’est fait opérer à l’âge de 15 ans. Pour cette raison, elle n’a pas pu pratiquer de sports pendant plusieurs années. Toutefois, la Soreloise rêvait de pouvoir courir comme son père et sa sœur.
C’est à l’été 2021 qu’elle a pu commencer à se préparer à faire des marathons, après avoir reçu l’aval de son médecin. « Pour moi, c’est tellement un miracle que je puisse courir avec ce que j’ai vécu », s’exclame-t-elle, en précisant qu’avec de la détermination et de la passion il est possible, selon elle, d’y arriver.