22 avril 2015 - 00:00
« C’est un recul pour les pharmaciens » – Alexandre Martel
Par: Julie Lambert
L’adoption du projet de loi 28 réduira les honoraires des pharmaciens, mais leur donne l’autorisation d’exercer trois nouveaux actes. | TC Média – Archive

L’adoption du projet de loi 28 réduira les honoraires des pharmaciens, mais leur donne l’autorisation d’exercer trois nouveaux actes. | TC Média – Archive

SOREL-TRACY – Dans le cadre des efforts budgétaires demandés par le gouvernement libéral, le projet de loi 28 prévoit la diminution des honoraires des pharmaciens. Ces impacts se feront sentir dans les pharmacies qui devront prendre des décisions difficiles au cours des prochains mois, souligne un pharmacien de la région.

L’adoption du projet de loi a occasionné une coupe de 177 M$ dans les honoraires des pharmaciens. Celle-ci diminuera d’environ 100 000 $ le revenu annuel d’une pharmacie québécoise.

Le gouvernement leur a toutefois permis de facturer trois nouveaux actes, dont la prescription d’un médicament quand aucun diagnostic n’est requis. L’économie de cette mesure est évaluée par le gouvernement à 130 M$.

Pour le pharmacien-propriétaire chez Uniprix, Alexandre Martel, la pilule est difficile à avaler puisque cette décision est un véritable recul en arrière.

D’autres solutions avaient été apportées par l’Association québécoise des pharmaciens-propriétaires (AQPP) afin de réduire les dépenses.

« On s’en doutait, mais on ne comprend pas le message qu’on veut nous envoyer. On nous donne plus d’ouvrage, mais moins de revenus. Les propositions que nous avions faites permettaient de ne pas toucher les services. C’est dommage parce qu’il va falloir faire une restructuration dans nos pharmacies », souligne-t-il.

Selon M. Martel, ces compressions lui feront perdre entre 20% et 25% de son chiffre d’affaires. Il aura surement des décisions difficiles à prendre au cours des prochaines semaines, se désole-t-il.

« Nous allons nous arranger pour survivre en donnant le maximum de services. Rien n’est coulé dans le béton, mais on pourra peut-être couper dans nos heures d’ouverture. Il va falloir travailler très fort et différemment pour trouver des solutions », conclut-il.

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