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En 2013, Ève Goudreault a choisi d’adopter une consommation plus responsable par souci de protéger l’environnement, mais aussi d’offrir un meilleur avenir à ses trois enfants. Le premier geste qu’elle et son conjoint ont réalisé était d’arrêter de consommer des produits par plaisir au lieu que par nécessité.
« Avant, nous étions abonnés à des magasins comme Costco. Aujourd’hui, c’est très rare que nous allons à l’extérieur pour magasiner et si nous n’avons pas un besoin particulier. Au début, c’était plus difficile. J’allais au magasin pour une paire de jeans, je revenais avec trois chandails et plein d’autres affaires. Rendue à la maison, je me sentais coupable. J’ai coupé cette habitude en gardant ma facture une semaine pour prendre le temps d’y penser et si je le regrettais vraiment, je retournais mes achats », souligne-t-elle.
Un geste à la fois
La famille a changé ses habitudes au quotidien. Le couple achète entre autres des produits en vrac dans les épiceries. Elle et son conjoint délaissent ceux de mauvaise qualité et suremballés comme des Joyeux festins au McDonalds. Ils font du compostage depuis bien avant l’arrivée du bac brun à Sorel-Tracy l’an dernier. Les membres de la famille utilisent aussi des sacs et des produits réutilisables ou biodégradables. Un jardin a également été aménagé à l’arrière de la maison afin de subvenir à leurs besoins.
Chaque achat d’un produit est désormais réfléchi en fonction de son utilité, de son lieu de provenance, de sa disponibilité dans l’usagé et sur la façon que la famille s’en départira après son utilisation, explique la mère de famille.
« Si je veux une table, je vais aller en premier au Recyclo-Centre ou je vais regarder les sites de vente sur les réseaux sociaux, mentionne-t-elle. Les objets usagés sont souvent aussi beaux et font la job. On n’a pas besoin d’acheter quelque chose de neuf pour dire qu’on consomme. Les enfants sont encore petits, alors le Père Noël apporte un cadeau dans la mesure du possible usagé que nous avons réutilisé ou quelque chose qui va servir. Un jouet, c’est assez, ce n’est pas mieux d’en avoir trop. »
Des défis à surmonter
Elle avoue toutefois que ce n’est pas toujours facile de faire ses achats en fonction de ses convictions. La rareté d’options et la distance avec les grands centres sont des problématiques auxquelles les gens dans le mouvement écologique font face.
« C’est déjà difficile de le faire, encore plus en région. On n’a pas autant accès à des commerces sans déchets. Si un légume est suremballé, je vais prendre celui qui ne l’est pas, même s’il est plus cher. Quand tu fais des achats, tu peux aussi ne pas tout mettre dans des sacs. Il y a aujourd’hui tout plein d’options », assure-t-elle.
« Ç’a été un changement graduel. Depuis mes débuts, je pense bien avoir diminué mes déchets de moitié! Il ne faut pas non plus se stresser avec ça. Il faut y aller un mauvais pli à la fois. Au quotidien, avec mes enfants, j’en parle beaucoup. Je leur dis pourquoi je fais ces choix-là. Le gros de la chose est vraiment dans l’éducation. C’est plus facile quand les enfants sont jeunes, parce que c’est plus difficile de se défaire de ses mauvais plis. Chaque geste nous permet d’être plus conscientisés sur notre façon de consommer », conclut Ève Goudreault.