20 mai 2025 - 07:45
Charles Robert-Gaudette, alias GODETT, lance un album de musique électronique instrumentale
Par : Jean-Philippe Morin

Charles Robert-Gaudette a sorti son premier mini-album de musique électronique instrumentale le 16 mai. Photo Camille Glaud-Drouin – D.A. Maude Dubé-Lefebvre

L’image de l’album est en fait une photo de la rétine de l’artiste sorelois, ce qui coïncide avec l’aspect « cosmique » des pièces qu’on y retrouve. Photo Dre. Valérie Bardier, optométriste

Avec son projet GODETT en branle depuis le début de l’année 2021, Charles Robert-Gaudette a lancé quelques pièces ici et là dans lesquelles il compose, produit et mixe lui-même tous les arrangements. Depuis qu’il a produit la pièce Je veux danser l’automne dernier, l’artiste sorelois se consacre désormais à temps plein à la musique électronique.

Après des mois de travail, l’artiste électro-pop a donc lancé, le 16 mai dernier, un album 100 % instrumental intitulé Possibilities. S’il a déjà lancé quelques autres albums, celui-ci est un premier de musique électro-instrumentale.

« C’est une continuité de ce que j’ai fait dans le passé. Pour ce projet qui a démarré il y a quatre ans, j’ai mis beaucoup de temps, mais très éparpillé dessus. L’an passé, je me suis dit que je voulais mettre le temps nécessaire pour le terminer », explique-t-il en entrevue.

Le mixage est co-signé par lui-même et Jean-Sébastien Fournier, tandis que le matriçage est réalisé par Pierre Duchesne.

Création sans mots

Surtout connu comme auteur-compositeur-interprète, Charles Robert-Gaudette travaille maintenant sous le nom de GODETT. Le Sorelois souligne avoir toujours eu le désir de mettre au jour ce projet d’album de musique électro-instrumentale.

« Il y a quelque chose de satisfaisant de se détacher des mots dans la création. Les mots dirigent l’écoute, l’émotion et l’intention, alors que là, sans mots et seulement avec de la musique, il y a quelque chose de très libérateur. Ça n’amène pas de contraintes ou de limites. Ce n’est pas couplet-refrain, ça peut être évolutif, linéaire, répétitif… Ça peut s’écouter dans divers contextes, comme dans une performance en spectacle, en background ou en courant, par exemple », explique-t-il.

GODETT dit s’être inspiré d’artistes comme Floating Points, Four Tet et Jon Hopkins, de grands musiciens de musique électronique, pour créer son album. « Oui ça bouge et c’est dansant, mais il y a aussi un aspect très intérieur, même spirituel dans comment je reçois leur musique. Ce côté transcendant, qui mélange beaucoup les côtés danse et introspection, vient me chercher. Mes compositions donnent autant le goût de danser que de s’assoir et de méditer sur sa vie », insiste-t-il.

Selon l’artiste sorelois, on sent une certaine effervescence avec ce type de musique. La popularité grandissante d’événements comme l’Igloofest et l’ÎLESONIQ en est la preuve. « On retrouve aussi des scènes électros dans des festivals comme Osheaga. C’est toujours plein et très populaire. »

Un lancement à Montréal le 21 mai

GODETT présentera, le 21 mai prochain, à l’Escogriffe à Montréal, les six pièces composant ce nouvel album lors d’un lancement officiel dans le cadre d’une performance électro-instrumentale en formule DJ set.

Les spectateurs pourront entendre les pièces Possibilites, Horizon, Incantation, Run, Close your eyes et Until the end. « Ce sera très dynamique. Je ne veux pas d’un DJ set que je pèse sur le piton et que la musique part. Je veux faire du remix live, réarranger en temps réel et improviser. J’aurai deux synthétiseurs et deux contrôleurs, je veux livrer une performance », promet-il.

D’ici là, il est possible de télécharger les pièces sur les plateformes d’écoute ou au https://orcd.co/godett_possibilities.

Et un spectacle à Sorel-Tracy, est-ce envisageable? « C’est certain! Il n’y a aucune date arrêtée encore, mais c’est sûr que je veux présenter ce projet dans ma ville », conclut-il.

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