À l’occasion, les gens vont m’écrire pour me raconter combien la lecture de l’un de mes bouquins a changé ou affecté leur vie. Heureusement, c’est toujours positif.

Tout récemment, une adepte de la course à pied originaire de l’Outaouais m’a envoyé ce message. J’ai été touché par son témoignage.

« Je veux simplement te remercier d’être une source d’inspiration et de motivation en ce moment et pour les mois à venir. Être maman et courir en trail et en montagne sont mes deux plus grandes joies de vivre et sources de bien-être. Avec l’annonce récente d’un diagnostic d’un cancer du sein, je savais d’emblée qu’il était hors de question que je mette un frein à la course. Elle fait partie de mon mode de vie. Je cours de 50 à 100 km par semaine, plus les autres disciplines sportives que je pratique. »

Elle poursuit : « J’ai l’intention de continuer à faire tout ce que mon corps va me permettre. Je suis certaine qu’il me réserve de belles surprises. Je cherchais des informations et des expériences de coureurs qui ont continué malgré les traitements. Quelle chance j’ai obtenue de tomber sur tes ouvrages! Merci pour ce partage. Vous rendez ma vie et probablement celle de plusieurs autres tellement plus belle et optimiste. »

Je deviens un peu tout croche quand je prends connaissance d’une telle missive. On n’a pas l’habitude de lire de telles paroles de la part d’une autre personne, surtout lorsque l’on ne la connait pas.

En même temps, ces mots prennent doublement plus de valeur à mon avis.

Quand une connaissance offre de tels propos, oui, c’est touchant, ça vient nous chercher, mais quand on parle d’une personne inconnue, c’est vraiment différent.

Lorsque j’ai publié mes livres sur la course à pied, il devenait primordial pour moi d’inspirer les gens. Durant les 10 années où j’ai écrit sur le site de RDS des textes sur des adeptes de la course à pied, je voulais qu’ils soient inspirants, que les gens en prennent connaissance, justement lorsqu’ils devaient traverser des périodes difficiles.

D’ailleurs, c’est mon patron de l’époque qui m’avait suggéré de rassembler mes meilleures entrevues et d’en publier un livre que j’ai appelé : Inspirations.

Pour mon premier livre, je venais d’apprendre que j’avais un cancer de la prostate, avant même de courir mon 100^e marathon. Encore là, je devais envoyer le message que l’on ne doit jamais baisser les bras devant l’adversité.

Avec 106 marathons à mon actif, j’en sais quelque chose aujourd’hui, car souvent, ce fut une aventure tumultueuse avec des hauts et des bas que je me devais de vaincre si je voulais atteindre mon but.

Pour le Pingouin Constipé, mon troisième livre sur la course à pied, disons qu’il devenait obligatoire d’expliquer que les mauvaises nouvelles ne devraient jamais nous abattre à un point tel de nous décourager définitivement.

Le fait d’arrêter de courir abruptement m’a demandé de traverser un deuil nécessaire à la suite de l’annonce d’une récidive d’un cancer suivie de complications.

Il fallait donc mettre en pratique les leçons apprises antérieurement, ce qui demandait une prise de conscience, tout en étant convaincu de la réalité qui m’attendait.

Au moins, tout ça n’aura pas été fait en vain.

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