10 novembre 2016 - 00:00
Construction Sorel peut continuer à ériger les dernières éoliennes
Par: Louise Grégoire-Racicot
La grue effondrée ne peut encore être démantelée, a ordonné l’inspecteur de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et sécurité du travail. | Photo: Gracieuseté

La grue effondrée ne peut encore être démantelée, a ordonné l’inspecteur de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et sécurité du travail. | Photo: Gracieuseté

Construction Sorel a reçu, le 9 novembre, la permission de réintroduire sur le chantier du Parc éolien Pierre-De Saurel une grue géante lui permettant d’amorcer l’érection des trois dernières éoliennes du projet.

C’est ce qu’a confirmé la porte-parole de la Commission des normes, de l’équité, de la Santé et sécurité du travail (CNESST), Héloïse Bernier-Leduc, en spécifiant que « les travailleurs sont autorisés à poursuivre leur travail. Mais la grue qui s’est effondrée ne peut encore être démantelée. »

C’est après avoir étudié le plan de circulation de la grue, assorti d’études de capacité du sol, que ses inspecteurs ont donné le feu vert à l’entrepreneur pour qu’il aille de l’avant avec le projet.

La grue de 700 tonnes utilisée pour monter les neuf premières éoliennes s’est renversée, le 27 octobre dernier, alors que son opérateur la déplaçait.

« L’incident a été causé par une capacité porteuse insuffisante du sol », a spécifié le chef d’équipe prévention et inspection attaché au dossier, Julien Bérubé.

D’où les exigences déposées auprès de Construction Sorel, qu’il démontre que le sol soit adéquat pour que cette grue circule sur le chantier sans ambages. Ce qu’il a demandé rapidement à des experts de faire, a précisé l’ingénieur de projet pour le Parc éolien Pierre-De Saurel, Marcel Fafard.

Personne n’a été blessé dans l’accident. L’opérateur de la grue n’était pas à bord. Il la déplaçait en la téléguidant. Elle est tombée dans un champ de maïs qui venait d’être récolté, à proximité d’une porcherie qui a été épargnée. Seule la grue a subi d’importants dommages, a rajouté M. Fafard.

« On a trouvé une grue différente de remplacement, sur pneumatique,d’une capacité de levage de 1500 tonnes, à Ville d’Anjou. Elle sera transportée et montée sur le chantier, dès qu’on recevra l’aval de la commission », nous avait-il expliqué le 5 novembre dernier.

Heureusement, a-t-il poursuivi. « on avait même pris de l’avance sur notre échéancier. »

Les activités de levage reprendront le 14 novembre prochain.

Le chantier n’a pas été fermé complètement et les travailleurs ont poursuivi le travail d’installations électriques à l’intérieur des éoliennes déjà montées. Enfin PEPS a précisé, par communiqué, qu’une assurance chantier la protégeait contre les répercussions financieres que l’incident pourrait avoir.

On ne connaît pas encore qui sera tenu responsable de cet incident. Il ne pouvait pas dire non plus dire si le chantier pourra être terminé comme on l’avait prévu, le premier décembre.

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