L’annonce du 8 mars dernier était majeure. Le gouvernement fédéral a octroyé un contrat de 3,25 milliards de dollars pour la construction d’un brise-glace polaire, le plus grand jamais construit au Canada. Le chantier maritime Davie de Lévis contribuera à la hauteur de 70 % pour ce navire long de 139 mètres, tandis que les 30 % restants seront réalisés sur le chantier maritime finlandais de Helsinki.
Comme la livraison de ce brise-glace est prévue en 2030, les entreprises canadiennes, y compris celles de la région, sont invitées à s’inscrire dès maintenant à la chaîne d’approvisionnement de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada.
« On parle de 70 % du 3,25 G$ qui doit être fait au Québec et au Canada. C’est une super belle opportunité pour nos entreprises. Pour ce brise-glace, on parle d’une ville flottante. Il y aura une salle de dentiste, un gym; bref, plein d’équipements qui pourront intéresser nos entreprises. Par exemple, Meubles André Beaulieu pourrait soumissionner pour fournir des équipements », souligne David Plasse.
« La priorité numéro un de ce contrat, c’est la réfection du site. On parle de 800 M$ de contrats. On invite donc les entreprises de construction de la région à s’inscrire », poursuit-il.
Des représentations depuis deux ans
Depuis deux ans, la région de Sorel-Tracy est fort active dans tout ce qui touche l’industrie navale. En avril 2023, on annonçait que l’entreprise Davie pourrait devoir fournir 8,5 G$ en contrats et la région de Sorel-Tracy y a vu une opportunité de relancer un chantier naval qui avait été très actif au temps de Marine Industries. Depuis, on a vu plusieurs délégations régionales lors d’événements réalisés par Naval Québec, notamment à Lévis, mais aussi en Europe dans des missions économiques.
« De notre côté, on va continuer nos représentations. C’est la meilleure chose à faire pour se faire voir auprès des grands de l’industrie. On veut aussi que les entreprises de la région n’hésitent pas à s’inscrire auprès de la chaîne d’approvisionnement, surtout dans ce contexte économique incertain avec nos voisins du Sud », insiste le directeur de DEPS.
Parmi les représentations, on compte le Symposium canadien sur la maintenance navale qui aura lieu les 25 et 26 mars, à Boucherville. Ce rendez-vous réunit les 400 gros bonnets de l’industrie. Le maire Patrick Péloquin y prononcera, le 25 mars, un discours sur l’heure du dîner. Plusieurs intervenants de la région de Sorel-Tracy, y compris des entreprises, devraient être sur place.
Une mission économique aura également lieu du 28 avril au 2 mai, aux États-Unis. La mission s’amorcera dans l’État du Maine, parcourra la Nouvelle-Angleterre, les états de New York et de la Pennsylvanie, et se conclura à Washington. Selon Naval Québec, les participants auront entre autres l’occasion d’y effectuer des visites industrielles, de rencontrer de grands donneurs d’ordres de l’industrie navale sur la côte Est américaine et de tisser des liens avec les autorités locales.
Aux dires de David Plasse, plusieurs entreprises sont très impliquées dans le processus. « Par exemple, Aciers Régifab sera panéliste à Lévis lors du Rendez-vous de la chaîne d’approvisionnement de la construction navale en novembre 2025 », conclut-il, en admettant du bout de lèvres que des négociations sont en cours pour des « annonces intéressantes » en lien avec l’industrie navale.
