« Cette riposte, bien que nécessaire, pourrait faire mal aux entreprises du Québec. Selon un récent sondage de la FCCQ, une entreprise sur trois craint pour sa survie. À partir de maintenant, la priorité doit être de protéger les entreprises », indiquent la FCCQ et la CCIST, dans un communiqué conjoint.
« Nous vivons une crise sans précédent et personne ne sera épargné. Nos exportateurs, leurs fournisseurs et les entreprises qui importent des États-Unis, tous seront touchés d’une façon ou d’une autre. Notre intérêt premier à partir de maintenant est de limiter les impacts des contre-mesures tarifaires sur les entreprises et de soutenir celles qui seront directement touchées par les tarifs américains. Des mesures d’aide financière devront être déployées dès l’entrée en vigueur des tarifs », souligne Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.
« La CCIST est consciente des impacts que l’imposition des tarifs américains et des contre-tarifs canadiens pourraient avoir sur les entreprises de notre région. En collaboration avec ses partenaires, on suivra de près l’évolution du dossier et on invite nos membres, ainsi que les entreprises de la région, à nous faire part de leurs préoccupations pour que nous puissions les transmettre aux autorités concernées », ajoute Luc Martel, directeur général de la CCIST.
Le gouvernement a rendu public une première liste de produits assujettis à des tarifs et une deuxième sera publiée dans les prochains jours. Selon la FCCQ, c’est cette deuxième vague qui pourrait avoir un effet dévastateur sur les entreprises et la consultation de 21 jours sera critique pour cibler les mesures de moindre impact et ajuster l’aide qui sera fournie aux entreprises touchées.
« Le gouvernement canadien doit éviter de mettre une deuxième taxe sur nos exportateurs. Si cette deuxième liste de produits à taxer inclut les intrants des entreprises qui sont déjà touchées par les tarifs américains, cela pourrait mettre en péril la survie de dizaines d’entre elles », insiste Mme Proulx.
La FCCQ et la CCIST demandent donc aux gouvernements de poser les gestes ambitieux qui s’imposent en utilisant les leviers pour entamer, une fois pour toute, les changements nécessaires pour que nos entreprises ne se retrouvent plus jamais dans ce genre de situation. La FCCQ a déposé ses recommandations aux gouvernements, notamment des mesures d’aide financière aux entreprises, la protection de nos contrats publics, l’optimisation de nos mesures fiscales et l’aplanissement des barrières au commerce interprovincial.
« Il est essentiel que la voix des entreprises du Québec reste forte et unie sur la scène internationale. En maintenant la pression et en intensifiant nos efforts de diplomatie économique, nous pouvons influencer les décisions qui auront un impact direct sur notre prospérité » avance André Averill, président de la CCIST.
Par ailleurs, la FCCQ et la CCIST se disent encouragées de constater que les efforts de diplomatie commerciale menés à Washington portent fruit. « Les voix économiques et politiques américaines commencent à s’élever et à contester la décision du président Trump. C’est encourageant et nous continuerons nos efforts auprès de nos homologues américains dans les semaines à venir », conclut Mme Proulx.