19 octobre 2022 - 09:27
Contrer l’exode commercial en revenant à la base de notre alimentation
Par: Stéphane Martin

Lors de la dernière journée de la saison, le samedi 1er octobre dernier, les exposants du Marché du Vieux-Saurel étaient installés tout le tour du carré Royal. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

Chaque petit geste compte lorsque vient le temps de contrer l’exode commercial. C’est un peu dans cette optique que Marie-Renée Sheridan et ses proches ont fondé le Marché du Vieux-Saurel il y a six ans.

« On était habitué d’aller au Marché Jean-Talon, au Marché Central et un peu partout. Avant, il y avait un marché à Sorel-Tracy. On trouvait important de ramener ça à la population. On a concrétisé l’idée d’offrir des produits frais à la population tous les samedis au carré Royal. On parle toujours d’achat local dans la région et je crois que ça doit inclure les produits de nos maraîchers locaux », explique celle qui est à la tête de cette initiative citoyenne.

Le travail de Mme Sheridan commence à porter fruit puisque les graines semées il y a six ans lui ont permis la plus grande récolte d’exposants cette année. « C’était notre rêve du départ que de faire le tour du carré Royal avec plus de 40 exposants. À notre plus grand bonheur, cela s’est produit à deux reprises cette année. Avec une moyenne de 30 exposants lors de nos 15 samedis en 2022, on peut affirmer que le Marché du Vieux-Saurel est en santé. »

Favoriser l’achat local

La présidente-fondatrice est catégorique sur l’importance que la population réalise la force du pouvoir d’achat local. « Il faut revenir aux sources, revenir à nos agriculteurs surtout ici parce que c’est un marché maraîcher à la base. La plupart du temps, les aliments que l’on consomme proviennent des États-Unis et effectuent beaucoup de kilométrage pour venir ici. Nous, c’est directement de la ferme au marché. »

Tout en respectant les règles de l’Association des marchés publics du Québec, Marie-Renée Sheridan n’hésite pas à faire de la place aux artisans de la région ainsi qu’aux organismes communautaires. « En tant qu’OBNL, je trouvais important de laisser une tribune aux autres organismes pour se faire connaître. Chaque samedi, on offre un emplacement gratuit pour promouvoir les organismes et être en contact direct avec la population. »

La proximité avec les producteurs est un avantage indéniable pour savoir ce qui se retrouve dans notre assiette. « Il ne faut pas avoir peur de poser des questions aux maraîchers parce que ce sont leurs produits. Ils vont être en mesure de vous informer convenablement sur la provenance et la culture des fruits et légumes. Ils vont vous donner des trucs, vous dire avec quoi les cuisiner, vous décrire le goût de ceux-ci, etc. », ajoute Marie-Renée Sheridan.

Celle qui tient le Marché du Vieux-Saurel à bout de bras depuis six ans mentionne que la petite organisation aurait bien besoin de bénévoles. Il est possible de prendre contact avec la présidente à cet effet via la page Facebook de l’organisme.

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