Celle qui a été conseillère municipale de 2005 à 2013 à Sorel-Tracy s’intéresse à tout ce qui touche la vie municipale, à cette vitalité au quotidien des citoyens et citoyennes, bien au-delà des nids-de-poule et du ramassage des ordures. « De la politique municipale, j’en mange. Et l’aménagement du territoire est pour moi non seulement une préoccupation mais un sujet de recherches et d’études constantes », indique-t-elle dans son balado disponible au www.corina.buzz.
Fille d’un libraire qui a longtemps eu pignon sur rue au centre-ville, Mme Bastiani sait très bien que la somme de travail pour relancer commercialement le Vieux-Sorel est considérable.
Pour la candidate à la mairie, les fuites commerciales vers les municipalités avoisinantes sont d’abord causées par un manque de service sur le territoire. Et par un mauvais aménagement du territoire. « Le développement commercial, entre autres du centre-ville, sera réalisable lorsque la Ville investira à refaire la beauté des lieux et qu’elle pourra du même coup assurer la sécurité des gens qui auront pris la décision de revenir y faire leurs achats quotidiens », estime-t-elle.
« Les fuites commerciales, ça fait 20 ans qu’on en parle, sans succès, ajoute-t-elle. Pour la vaincre, il faut une ville propre, attrayante qui a une offre commerciale importante. C’est à la Ville de mettre en action les conditions nécessaires pour soutenir le développement économique et commercial de notre municipalité. Il y aura de gros travaux au centre-ville en 2023 : il faudra dès lors que nous soutenions adéquatement nos commerçants », poursuit-elle du même souffle.
En ce qui concerne le développement économique industriel, elle entrevoit quelques pistes qui, là encore, s’inspirent de l’aménagement ordonné du territoire. « Il y a de nombreux terrains disponibles à Sorel-Tracy. Il faut savoir les exploiter intelligemment, mais aussi avoir des fonds pour les décontaminer au besoin. »
Selon Corina Bastiani, il faut être créatif, sortir des sentiers battus, créer des maillages, soutenir les incubateurs d’entreprise et les motels industriels. Mais cette relance sera un échec si on oublie de rester en lien constant avec la population pour connaître ses besoins. « Le tracé d’une ville est telle la structure d’une chanson et chaque élément du territoire, tel un instrument de musique » conclut-elle.