25 octobre 2022 - 07:00
Corina Bastiani propose un leadership féminin et transparent
Par: Jean-Philippe Morin

Corina Bastiani a reçu notre journaliste à son local électoral, le 21 octobre. Photo Mélissa Giard | Les 2 Rives ©

Corina Bastiani aime la vie municipale. Ça se sent, tout au long de l’entretien qu’elle mène avec notre journaliste, le jour même de la fermeture des mises en candidature, le 21 octobre.

Dans un mois presque jour pour jour, les Sorelois devront choisir la prochaine mairesse ou le prochain maire. Avec son discours de lancement de campagne qu’elle a tenu à son local électoral la veille, elle est gonflée à bloc.

Elle veut proposer un leadership féminin. Amener de la joie au conseil municipal. Être la mairesse de tout le monde. « Une main d’acier soreloise dans un gant de coton de travailleur », a-t-elle imagé devant une foule conquise venue assister à son discours le 20 octobre. Elle l’a répété à notre journaliste le lendemain.

« Je pense qu’il y a un changement de culture politique à faire. Et je crois que le conseil actuel est ouvert à ça », lance-t-elle d’entrée de jeu lors de l’entrevue.

Quand elle parle de changement de culture, c’est surtout au niveau de la communication citoyenne. Selon elle, le citoyen moyen ne s’intéresse pas toujours à la politique municipale parce qu’elle n’est pas démocratisée. Elle tient à ce que des indicateurs de suivi soient mis en place.

« Il faut une ville plus ouverte, que les gens comprennent mieux ce qui se passe chez nous. Une des premières choses à faire, c’est une grosse réunion d’équipe à l’interne et même un grand forum citoyen. […] C’est important d’avoir des objectifs, mais surtout des suivis connus du public. On a trop fait d’études, dans les dernières années, qui s’empoussièrent. »

La candidate est présente, depuis quelques années, à tous les conseils de ville. Elle pose de nombreuses questions aux élus. Quand on lui parle de son rôle de citoyenne engagée, elle esquisse un sourire. « [Comme mairesse] je vais aussi vouloir stimuler les questions du public! Je veux bien expliquer les choses. L’hôtel de ville, c’est un peu la maison des citoyens », image-t-elle.

Corina Bastiani mène une campagne sans thème. « Et c’est voulu! », confirme-t-elle. Selon elle, impossible de dissocier les thèmes les uns des autres. « L’économie ne peut rien sans l’environnement, qui ne peut rien sans le social, etc. Pour tout, il faut travailler ensemble pour y arriver. On a tout pour se distinguer ici. L’idée est de collaborer avec les organismes en place. Faire confiance aux employés municipaux. Ça ne prend pas une baguette magique, ça prend de l’enthousiasme et un bon dialogue », croit-elle.

Le centre-ville

Corina Bastiani a été conseillère municipale dans le Vieux-Sorel de 2005 à 2013. Elle y vit depuis de nombreuses années. C’est pourquoi la revitalisation du centre-ville est, pour elle « une quasi obsession ».

En comptant les montants rendus disponibles par les élus pour sa revitalisation (1,9 M$ par la Ville et 800 000 $ par Québec), en plus des travaux prévus en 2023 sur les rues du Prince et Augusta, le centre-ville pourrait bénéficier d’environ 7 M$ pour bénéficier d’une réelle cure de jouvence.

« On n’a jamais mis autant d’argent pour revitaliser notre centre-ville. Au-delà des montants, ce sera important de bien faire les choses avec les commerçants et les résidents. Par exemple, je ne suis pas certaine qu’une piste cyclable soit appropriée sur Augusta. Je compte bien apporter mes idées si je suis élue », avance-t-elle.

D’autres dossiers devraient être priorisés, estime Mme Bastiani, comme celui de l’aéroport de Sorel-Tracy, situé à Saint-Robert. « Il faut en revoir la gestion. C’est un atout important pour notre ville et je sens qu’il est négligé. » La candidate estime également qu’il y a urgence d’agir en termes de logements, dont plusieurs sont actuellement insalubres.

Au cours des prochains mois, Corina Bastiani passera du temps à son local situé à l’intersection des rues Élizabeth et Charlotte, en plus de faire du porte à porte. « Je compte rencontrer le plus de citoyens possible! », conclut-elle.

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