Les mesures annoncées par Québec et Ottawa devraient tout de même permettre de donner un peu d’air aux commerces et aux travailleurs. Rappelons que la semaine dernière, le fédéral a débloqué 82 milliards $ pour les Canadiens, dont 27 milliards $ sont destinés aux travailleurs et aux entreprises. Le provincial a, de son côté, adopté un plan de 2,5 milliards $ pour soutenir le milieu des affaires. « Je pense qu’on vient à bout de faire le tour des types d’entreprises », estime le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy, Sylvain Dupuis.
« Les mesures fédérales vont surtout aider les travailleurs autonomes et la petite entreprise. Il y aura des modèles pour s’assurer que les employés aient des salaires pour ceux qui sont obligés de fermer. Pour ce qui est des prêts annoncés par Fitzgibbon [le ministre provincial de l’Économie et de l’Innovation], ce sera surtout pour la grande entreprise. »
Dans les commerces et les industries, des mesures sont prises pour que les employés demeurent en santé. Des entreprises commencent déjà à se former une banque d’employés de remplacement au cas où leur personnel serait frappé par la pandémie. « Chalifoux commence à se former une équipe B. Parce que du lait, on va en avoir besoin », donne en exemple le directeur général de la CCIST.
« Il faut continuer de faire fonctionner la production. Parce qu’il y a des choses qui ne peuvent pas arrêter, continue-t-il. Il y a des usines qui sont primordiales dans le monde. Je sais que Rio Tinto a mis beaucoup de mesures d’hygiène pour s’assurer que tout le monde soit correct. Il y en a qui ont coupé des quarts de travail pour s’assurer de bien contrôler. Tout le monde s’adapte aux règles sanitaires. »
Dans les commerces, plusieurs ont fermé ou ont subi une baisse importante d’achalandage. Des discussions sont en cours pour mettre sur pied des programmes d’achat pour soutenir les commerçants. « Ça se parle, confirme M. Dupuis. On peut tout de suite le faire. Si on veut aider les commerces qui sont encore ouverts, ça se fait. »
Le mot d’ordre : achat local
Une offensive d’achat local sera aussi menée pour s’assurer d’être prêt quand la crise sera terminée. « Quand le gouvernement dira GO, il faudra dépenser beaucoup pour réactiver l’économie et la région. Il faudra que les gens s’entêtent à dépenser localement », clame Sylvain Dupuis.
« Parce que le jour que ça repartira, ce ne sera pas Ă 100 %, envisage-t-il. Il y aura toujours un petit fond de gens craintifs. Ce sera important que les gens dĂ©pensent dans notre rĂ©gion. C’est le mot d’ordre qu’il faut se donner. Pour le moment, on est dans les besoins primaires, (…) mais après ça, il faudra ĂŞtre prĂŞt Ă repartir. Autant les entreprises que la rĂ©gion. »