20 mars 2020 - 18:16
COVID-19 : le milieu des affaires commence à s’organiser
Par: SĂ©bastien Lacroix
Le directeur général de la CCIST, Sylvain Dupuis.
Photothèque | Les 2 Rives ©

Le directeur général de la CCIST, Sylvain Dupuis. Photothèque | Les 2 Rives ©

Le milieu des affaires de la région retient son souffle et commence à s’organiser pour passer au travers du ralentissement économique qui sera causé par les mesures de confinement imposées par le gouvernement.

Les mesures annoncées par Québec et Ottawa devraient tout de même permettre de donner un peu d’air aux commerces et aux travailleurs. Rappelons que la semaine dernière, le fédéral a débloqué 82 milliards $ pour les Canadiens, dont 27 milliards $ sont destinés aux travailleurs et aux entreprises. Le provincial a, de son côté, adopté un plan de 2,5 milliards $ pour soutenir le milieu des affaires. « Je pense qu’on vient à bout de faire le tour des types d’entreprises », estime le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy, Sylvain Dupuis.

« Les mesures fédérales vont surtout aider les travailleurs autonomes et la petite entreprise. Il y aura des modèles pour s’assurer que les employés aient des salaires pour ceux qui sont obligés de fermer. Pour ce qui est des prêts annoncés par Fitzgibbon [le ministre provincial de l’Économie et de l’Innovation], ce sera surtout pour la grande entreprise. »

Dans les commerces et les industries, des mesures sont prises pour que les employés demeurent en santé. Des entreprises commencent déjà à se former une banque d’employés de remplacement au cas où leur personnel serait frappé par la pandémie. « Chalifoux commence à se former une équipe B. Parce que du lait, on va en avoir besoin », donne en exemple le directeur général de la CCIST.

« Il faut continuer de faire fonctionner la production. Parce qu’il y a des choses qui ne peuvent pas arrêter, continue-t-il. Il y a des usines qui sont primordiales dans le monde. Je sais que Rio Tinto a mis beaucoup de mesures d’hygiène pour s’assurer que tout le monde soit correct. Il y en a qui ont coupé des quarts de travail pour s’assurer de bien contrôler. Tout le monde s’adapte aux règles sanitaires. »

Dans les commerces, plusieurs ont fermé ou ont subi une baisse importante d’achalandage. Des discussions sont en cours pour mettre sur pied des programmes d’achat pour soutenir les commerçants. « Ça se parle, confirme M. Dupuis. On peut tout de suite le faire. Si on veut aider les commerces qui sont encore ouverts, ça se fait. »

Le mot d’ordre : achat local

Une offensive d’achat local sera aussi menée pour s’assurer d’être prêt quand la crise sera terminée. « Quand le gouvernement dira GO, il faudra dépenser beaucoup pour réactiver l’économie et la région. Il faudra que les gens s’entêtent à dépenser localement », clame Sylvain Dupuis.

« Parce que le jour que ça repartira, ce ne sera pas Ă  100 %, envisage-t-il. Il y aura toujours un petit fond de gens craintifs. Ce sera important que les gens dĂ©pensent dans notre rĂ©gion. C’est le mot d’ordre qu’il faut se donner. Pour le moment, on est dans les besoins primaires, (…) mais après ça, il faudra ĂŞtre prĂŞt Ă  repartir. Autant les entreprises que la rĂ©gion. »

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