1 juin 2021 - 17:43
Créer un court métrage en temps de pandémie
Par: Katy Desrosiers

Le Cinéma St-Laurent ouvrira ses portes exclusivement pour le Festifilm le 13 juin prochain. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

La cinquième édition du Festifilm de l’École secondaire Fernand-Lefebvre aura lieu le dimanche 13 juin de 10 h à 11 h 30 au Cinéma St-Laurent. Cette année, les élèves ont démontré qu’il était possible de se retrousser les manches et de créer, malgré des restrictions imprévues.

Vers 9 h, les 29 élèves composant les 13 équipes sélectionnées déambuleront sur le tapis rouge. Les projections débuteront vers 10 h dans les différentes salles du cinéma, ouvert exclusivement pour l’occasion.

Le jury est composé des Sorelois Elisabeth Gauthier-Pelletier, Kariane Héroux-Danis, Fred-Éric Salvail et Guillaume Venne, tous issus du domaine des arts, du théâtre et du cinéma.

Chacun des membres a déjà visionné les 13 courts métrages. Leurs choix seront dévoilés le 13 juin.

Comme l’an dernier, des prix seront remis pour la première, la deuxième et la troisième place, ainsi que pour le coup de cœur du jury, le meilleur comédien, la meilleure comédienne, le meilleur montage, la meilleure trame sonore et le coup de cœur du public.

Toutefois, cette année, comme le Festifilm de Joliette fait relâche, les grands gagnants ne pourront passer à l’étape suivante et affronter des équipes d’ailleurs. L’enseignante responsable du projet, Peggy Lavoie, promet que les prix remis localement seront très généreux.

Malgré les défis qu’a apportés la COVID-19, l’enseignante a reçu une cinquantaine de courts métrages et parmi eux, 13 ont été sélectionnés pour le Festifilm.

Cette année, deux autres enseignants ont embarqué dans le projet, soit Jany Ouellette et Yann Arseneault. L’enseignante d’arts plastiques Anick Courchesne est aussi de retour et a apporté son aide avec les affiches. Le responsable à la vie étudiante Yannick Laferté a aussi mis la main à la pâte en aidant les jeunes avec les tournages dans l’école.

Un défi supplémentaire

La pandémie a amené le projet à un autre niveau, alors que les élèves devaient respecter une panoplie de restrictions sanitaires.

Les équipes étaient plus petites afin de faciliter la tâche avec les mesures de distanciation pendant les tournages. Plusieurs ont choisi de faire le projet en solo ou en duo.

« On a retardé le tournage le plus possible, pour voir si les mesures sanitaires allaient s’assouplir, mentionne Peggy Lavoie. Ils ont dû faire ça dans les règles, donc on va voir des masques à l’écran, mais on entend bien. Il y en a qui ne sont pas masqués parce qu’ils ont trouvé des lieux extérieurs à la place des lieux intérieurs. Il a fallu qu’ils se revirent de bord un peu et qu’ils s’adaptent. »

Les enseignants ont tout d’abord montré aux jeunes l’art de l’écriture de scénarios et de dialogues. Ils leur ont ensuite enseigné les plans de caméra et le montage. Les tournages ont commencé en mars et le montage a été fait en avril et au début de mai.

Mme Lavoie a constaté que la pandémie a fait réfléchir les jeunes sur différents sujets. Dans leurs courts métrages, certains abordent des thèmes comme le deuil, l’homosexualité et l’anxiété. Des jeunes ont choisi d’aller vers la comédie alors que d’autres se sont tournés vers le drame.

« Ça serait le fun que les gens viennent découvrir ces jeunes cinéastes-là parce qu’ils ont vraiment des choses à dire. On entend souvent du négatif quand on parle des ados, mais je trouve que dans toute cette pandémie-là, ils se sont retroussé les manches et ils sont arrivés à faire quelque chose de qualité », soutient Mme Lavoie.

Les billets pour le Festifilm sont disponibles sur le site Internet du Cinéma St-Laurent au coût de 5 $. Certains devraient être disponibles le jour de l’événement à la porte.

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