Le lundi 17 mars, la Municipalité était en alerte, alors que la rivière Yamaska est sortie de son lit pendant la nuit. Deux aéroglisseurs brise-glaces de la Garde côtière canadienne étaient en action afin de tenter de déglacer l’embouchure de la Yamaska. Le rôle de l’aéroglisseur était de déglacer l’entrée de la rivière et de laisser évacuer les glaces avant de pouvoir la remonter, et non pas de briser l’embâcle.

Le chemin du pont de l’île du Domaine Est est inondé, ce qui bloque le seul passage des quelque 100 résidents de l’île. Qui plus est, les citoyens de l’île n’avaient plus d’électricité, lundi matin, mais le service a été rétabli en après-midi.

Ce n’est pas la première fois que le chemin de l’île est bloqué. C’est arrivé en 2018, alors qu’un embâcle de 6 km s’était formé, et en 2019, si bien que les résidents sont habitués de rester quelques jours chez eux. Selon la directrice générale de Yamaska, Sylvie Viens, des résidents avaient déjà amassé quelques provisions en fin de semaine en prévision de la crue.

« La différence cette fois, c’est qu’un tracteur ne peut même pas traverser tellement que l’eau est haute. Habituellement, un agriculteur dépanne et peut traverser, mais pas cette fois », explique Sylvie Viens.

« L’embâcle n’est pas aussi long qu’en 2018, mais des citoyens nous ont dit qu’ils n’avaient jamais vu ça aussi haut à cet endroit. C’est comme une piscine à vagues. De notre côté, on reste à l’affût », ajoute-t-elle.

En soirée lundi, l’embâcle avait finalement cédé, selon une publication Facebook de la municipalité de Yamaska. « Le niveau de l’eau sera à la baisse », a-t-on indiqué peu après 17 h.

À la Pointe du Nord-Est, la route est également fermée à la circulation puisqu’elle est recouverte d’eau, mais à cet endroit, l’eau avait tendance à redescendre. Une chargeuse est sur place, mardi matin, afin de nettoyer les glaces sur le rang de la Pointe du Nord-Est. Une équipe d’Hydro-Québec pourra ensuite rétablir le courant.

Ailleurs dans la région

La municipalité de Sainte-Anne-de-Sorel, qui a goûté à de grosses inondations en 2017 et 2019, était épargnée lundi après-midi, selon son maire Michel Péloquin, qui est allé constater la situation à l’île d’Embarras. « Pour l’instant, il n’y a rien à signaler. La situation peut changer vite toutefois. On demeure à l’affût », a-t-il souligné à notre journaliste, vers 14 h. L’eau avait toutefois monté en soirée et un résident a dû être secouru par les pompiers. Sorel-Tracy, de son côté, n’a pas signalé d’inondation pour le moment.

À Saint-Roch-de-Richelieu, le rang du Ruisseau Laprade était fermé lundi à la circulation sur toute la longueur jusqu’à Contrecœur en raison d’une inondation sur la chaussée. Seuls les résidents du secteur pouvaient y circuler.

À Saint-Ours, le chemin du Ruisseau a été fermé à la circulation entre les rangs Ruisseau Nord et Ruisseau Sud puisque le ruisseau Laplante est sorti de son lit. Le chemin des Patriotes a aussi été inondé en partie. La Ville a demandé aux agriculteurs d’arrêter d’utiliser, au cours des prochains jours, leurs pompes pour drainer leurs terres en raison du risque d’inondation. La Ville a aussi mobilisé son Service incendie puisque le niveau d’eau de la rivière Richelieu et des cours d’eau en milieu agricole est élevé. Dans une publication Facebook dans la nuit de dimanche à lundi, on informait que les cours d’eau se résorbaient.