Lors de la dernière campagne électorale provinciale, le candidat de Québec solidaire (QS) dans la circonscription de Richelieu est arrivé à la conclusion que plusieurs citoyens sont inquiets des rejets de poussières novices émises par Richardson International. Il a même monté un dossier sur la situation à la suite de plusieurs entretiens avec des travailleurs de l’entreprise.
« Beaucoup de personnes m’ont interpellé sur ce dossier, assure M. Dionne. Je veux que Jean-Bernard Émond sorte de son mutisme concernant les émissions de poussières. La CAQ et lui font preuve de non-transparence. […] Les gens se sentent abandonnés. »
Bien que la situation ait fait les manchettes à la fin du mois d’août et que la Direction de santé publique (DSP) de la Montérégie ait affirmé que la multinationale viole de nombreuses normes de qualité de l’air, Jean-Bernard Émond n’a jamais voulu répondre explicitement aux questions de notre journaliste, n’acceptant pas la demande d’entrevue. Il dit plutôt vouloir attendre les résultats des analyses qui seront menées cet automne et le printemps prochain.
« La santé et la sécurité des citoyens demeurent une priorité dans ce dossier. La Direction de santé publique de la Montérégie et le ministère de l’Environnement sont présentement en train d’actualiser les données afin d’avoir des relevés qui sont à jour. Nous commenterons davantage ce dossier lorsque le rapport sera connu si nous sommes élus le 3 octobre prochain », a indiqué le député caquiste par courriel.
« Le député ne dit rien et il n’est même pas capable de nommer le problème, se désole David Dionne. […] C’est hautement dommageable pour la démocratie. Les députés sont là pour représenter le peuple et ils ne sont même pas capables de parler. »
De la transparence pour la santé des citoyens
Lors de ses discussions avec des employés de Richardson International, David Dionne a appris que de nombreux entretiens d’équipements ne sont pas réalisés comme convenu.
« C’est voyou faire ça! Il y a des normes en vigueur. [… ] Ils [les dirigeants de Richardson] ne respectent pas leurs engagements de réduire au maximum les rejets de poussières et il y a un laisser-aller parce que personne ne leur dit quoi que ce soit. [… ] Réclamer que les entreprises polluantes se mettent au pas, c’est la moindre des choses », soutient M. Dionne.
Ce dernier conteste donc le leadership régional de Jean-Bernard Émond ainsi que sa réelle volonté d’aider les gens de la circonscription.
« Émond ne dit rien! La stratégie, c’est de ne rien nommer. [… ] Ça s’appelle pelleter par en avant. La CAQ doit avoir mal aux bras à force de pelleter par en avant. C’est la population et les générations qui vont suivre qui hériteront de ce désinvestissement », conclut David Dionne avec désarroi.
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