Les intervenants Isaak Fortin et Amyliste Laferrière-Cuarezma de même que le superviseur David de Palma-Ayotte étaient en poste ce soir-là comme premiers répondants. Ils ont reçu un appel sur la radio les invitant à se rendre près de la scène pour une personne s’étant effondrée des suites d’un malaise.
« On était tout près, alors on s’est rendu rapidement. Mon premier contact visuel, c’est une citoyenne qui faisait le massage cardiaque sur le patient. C’est à ce moment qu’on est entré en jeu », raconte le superviseur David de Palma-Ayotte.
Après avoir pris le relais, l’équipe de Surveillance médicale a suivi le protocole : prise de pouls, massage cardiaque, ventilation, etc. Pendant que David s’occupait du massage, Amyliste effectuait la ventilation afin d’oxygéner le patient et Isaak préparait le défibrillateur. Les cadets de la Sûreté du Québec ont mis en place un périmètre et même la citoyenne qui est intervenue en premier a aidé M. de Palma-Ayotte avec le défibrillateur.
Après un cycle complet, soit environ 200 compressions, quelques oxygénations et un choc de défibrillateur, M. de Palma-Ayotte a senti la main du patient serrer la sienne.
« Quand il m’a serré le poignet, c’était incroyable comme feeling. C’est tellement gratifiant. J’en parle encore aujourd’hui et j’en ai la chair de poule », témoigne David de Palma-Ayotte, pour qui il s’agit d’une première réanimation à vie.
Un travail d’équipe
En décrivant comment il se sentait après avoir senti le patient serrer ses doigts, le superviseur renchérit : « Je suis loin de me vanter, ça reste notre job! Et tout ça n’aurait pas été possible sans la contribution de tout le monde », s’empresse-t-il d’ajouter.
De la citoyenne qui a effectué les compressions à ses collègues intervenants, en passant par les cadets, puis les paramédics qui ont pris le relais environ deux minutes après que le patient soit « revenu à la vie », tout le monde a sa part de félicitations à recevoir, croit M. de Palma-Ayotte, 25 ans, qui travaille pour Surveillance médicale depuis environ trois ans et demi. Ce dernier est aussi pompier au Service de sécurité incendie de Brownsburg-Chatham et étudiant au Collège Montmorency en Techniques de sécurité incendie.
Ses collègues, Amyliste Laferrière-Cuarezma 24 ans et Isaak Fortin 19 ans, travaillent chez Surveillance médicale depuis respectivement trois ans et six mois. Ils sont tous deux étudiants au Cégep de Saint-Hyacinthe en Techniques de soins préhospitaliers d’urgence dans le but de devenir paramédics.
« Le travail d’équipe, le professionnalisme ainsi que la rapidité de reconnaître les situations problématiques ont fait la différence le 20 juillet en soirée. […] Sans le travail d’équipe, une telle situation n’aurait pas été possible de façon rapide », souligne leur patronne Isabel Jutras, qui est présidente de Surveillance médicale.
D’autres interventions
Par ailleurs, Surveillance médicale a dû intervenir à deux autres reprises le même soir. Pendant les manœuvres de réanimation, un autre patient a effectué un choc vagal et a perdu connaissance quand il a vu les services d’urgence au travail. L’équipe l’a pris en charge et sa vie n’était pas en danger.
Un peu plus tard, une personne a été victime, selon les premières constatations sur place, d’un début d’AVC. Elle est tombée par terre et a subi des lacérations. L’équipe de Surveillance médicale l’a prise en charge jusqu’à ce que l’ambulance arrive.
Aux Régates de Sorel-Tracy, qui ont eu lieu du 14 au 16 juin, Surveillance médicale était également sur place lorsqu’un pilote a subi un accident lors d’une course. C’est David de Palma-Ayotte qui a sorti le pilote de l’eau. Ce dernier avait subi une fracture dorsale. « On s’est assuré de bien l’immobiliser pour ne pas qu’il bouge, il fallait protéger son dos et son cou. C’était une intervention risquée », décrit-il.
Somme toute, le travail de cette petite équipe a sauvé une vie et a permis à d’autres d’être pris en charge rapidement.