En effet, le couple camerounais, composé de Guy, Rosine et de leurs quatre enfants âgés entre 2 et 9 ans, est débarqué par un froid mois de janvier au Québec, destination Sorel-Tracy, dans le cadre d’un programme de reconnaissance des acquis pour les infirmiers hors Québec. Tous deux infirmiers depuis plus de 10 ans, Guy et Rosine se sont lancés dans cette aventure d’une formation d’appoint intensive de neuf mois, parrainée par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et dispensée au Cégep de Sorel-Tracy. Naturellement, avec l’objectif en tête de faire leur vie ici et de travailler dans le domaine de la santé. Et bien sûr, pour la population soreloise, ce couple, comme d’ailleurs la cohorte d’une vingtaine d’autres travailleurs immigrants qui les accompagne, aidera grandement à palier le manque de main-d’œuvre dans nos services de santé.
« Lorsque nous sommes arrivés, les démarches avaient été faites pour nous loger et nous savons que ce n’est pas évident, mais L’Orienthèque nous a tellement aidés. Ils nous ont accompagnés dans tous les moments de notre installation, rapporte Guy Bouache. Dans notre appartement, tout était déjà meublé et il y avait même un peu de nourriture dans le frigo! Nous avons eu du soutien de tous les côtés. »
Outre le choc dû au climat, la famille a peiné quelque peu pour trouver une place en garderie – ce qui vient de se concrétiser pour le plus jeune il y a à peine deux semaines – tandis que l’adaptation à l’école n’a pas été de tout repos pour les autres enfants. « Les enfants doivent reprendre leur scolarité dans des niveaux inférieurs pour rattraper la matière d’ici, ce qui n’a pas été évident pour eux, mais les choses vont déjà beaucoup mieux », indique Rosine.
Pour l’instant, le couple suit ses cours au Cégep de Sorel-Tracy et travaille comme préposés à l’Hôtel-Dieu de Sorel. « La communauté a tellement fait pour nous déjà, pour nous installer ici et que nous soyons bien. Nous avons eu des cartes de Taxibus gratuites pour nos déplacements, nous avons un bon logement, près des épiceries et écoles, le Cégep et l’Hôtel-Dieu nous donnent une belle flexibilité en tant que parents de quatre enfants et le soutien est constant. Nous remercions vraiment tout le monde », conclut Guy Bouache.