Dans un premier temps, Hydro-Québec a déposé une demande à la Régie de l’énergie afin d’abaisser à 5,59 cents du kilowattheure le tarif d’électricité pour le chauffage des serres.
Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) Richelieu-Yamaska, Sylvain Joyal, souligne que dans les dernières années, près de 50 % des serres au Québec ont fermé leurs portes en raison des coûts élevés de chauffage qui ne leur permettaient pas de compétitionner avec les entreprises ontariennes. Avec le nouveau tarif, les coûts baisseront presque de moitié pour certains producteurs.
« Je m’attends à ce qu’il y ait un intérêt marqué de ce côté-là. Les petits producteurs en serre, ça va beaucoup les aider parce que la plus grosse partie de leurs frais, presque la moitié, c’est ce qu’ils payaient pour l’électricité », souligne-t-il.
Même s’il y a peu de projets de serres dans la MRC de Pierre-De Saurel pour l’instant, il affirme que ce programme intéressera les petits producteurs qui se sentiront davantage pris en considération. Il s’attend à ce que d’autres programmes, entre autres au niveau de l’innovation, se greffent à celui-ci dans les prochaines années.
Dans un second temps, le ministère de l’Agriculture, des Pêches et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), a dévoilé un programme d’aide financière pour le soutien au développement des entreprises serricoles. Les entreprises peuvent bénéficier d’une aide allant jusqu’à 600 000 $ pour des projets liés à un agrandissement ou à de la modernisation.
Le propriétaire de Villiard – Serres et Jardins de Saint-Aimé, Pierre-Luc Villiard, affirme que grâce à ce programme, il lancera plus tôt que prévu son projet d’automatisation, qui comprend l’ajout d’un système de convoyeur pour rendre la production plus facile pour les employés et diminuer la manutention.
« Ce programme-là arrive à point. Souvent, les grosses enveloppes vont plus pour l’agriculture plus conventionnelle. Les serres au Québec, on était tout le temps en dernier », explique-t-il.
Aussi, avec les tarifs préférentiels sur l’électricité, il confirme que les serristes pourront devenir plus concurrentiels et ainsi, le Québec sera en mesure de développer une belle autonomie alimentaire.