1 mai 2024 - 09:01
SOUPER BÉNÉFICE D'ENVERGURE
Découvrir une colonie de vacances quasi centenaire à Contrecœur
Par: Stéphane Fortier

Jessica Charland, directrice générale de la Colonie Sainte-Jeanne d’Arc. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

En 1946, lors d’une séance de chant à la Colonie Sainte-Jeanne d’Arc Photo gracieuseté

Le grand hockeyeur Jean Béliveau, lors d’une visite du site en 1971. Photo gracieuseté

La productrice Fabienne Larouche, une ancienne campeuse de la Colonie Sainte-Jeanne d’Arc, sera présente comme invitée d’honneur le 30 mai.
Photo Flickr

À la toute fin des années 1920, soit en 1928, juste avant le début de la grande crise économique, le fondateur de la Colonie des Grèves à Contrecœur, l’abbé Adélard Desrosiers, achète un vaste terrain allant du fleuve Saint-Laurent jusqu’à ce qu’à ce qui deviendra l’autoroute 30, pour en faire une colonie de vacances connue aujourd’hui sous le nom de Colonie Sainte-Jeanne d’Arc.

Cette colonie de vacances, qui vient de célébrer ses 95 ans, avait ceci de particulier en ce sens qu’elle accueillait les sœurs des garçons séjournant à la Colonie des Grèves. « C’était des religieuses de la congrégation de Notre-Dame-du-Bon-Conseil qui administraient la colonie à ses débuts », indique Jessica Charland, actuelle directrice générale de la Colonie Sainte-Jeanne d’Arc.

Un premier groupe de 34 filles est hébergé en tente (des dortoirs suivront plus tard), sous le modèle des Guides (équivalents des scouts pour les filles). « Cela permettait aux filles de sortir de Montréal, de découvrir la nature. C’était, à l’époque, et pendant longtemps, destiné à des enfants de familles moins favorisées et des orphelines », précise Mme Charland.

Au fil du temps, les infrastructures de la colonie ne cessent de s’améliorer. Au début des années 1940, les religieuses quittent la colonie qui est vendue par le Clergé pour la somme d’un dollar à la Fédération des Œuvres de Charité canadiennes-françaises.

En 1967, le taux de coliformes fécaux dans le fleuve dépasse largement la norme acceptable. « La qualité de l’eau du fleuve s’est mise peu à peu à se détériorer au fil du temps et la construction d’une piscine s’imposait », rappelle Jessica Charland.

En 1969, le Club Kiwanis Saint-Laurent adopte la colonie comme œuvre principale. Il acquiert le camp pour la somme d’un dollar et l’enregistre comme un organisme à but non lucratif (OBNL). À partir de ce moment, on commence à fournir des culottes courtes et des gaminets pour remplacer les culottes bouffantes et les robes.

Un pommier McIntosh est planté pour souligner le 50e anniversaire en 1978. De 1980 à 2001, on y accueille des personnes du troisième âge, mais l’expérience prend fin à cause des défis de cohabitation avec les jeunes filles.

En 1990, la colonie acquiert le Camp Saint-Arsène fondé en 1934 par une communauté religieuse et qui accueillait de jeunes garçons de l’orphelinat Saint-Arsène situé à Montréal. En 2023, 60 campeuses, et l’équipe d’animation, plantent 95 arbres pour souligner le 95e anniversaire de la colonie.

Même mission

Aujourd’hui, la mission est la même, c’est-à-dire qu’elle s’adresse toujours aux jeunes filles désirant vivre une belle expérience de plein air en groupe.

Une foule d’activités est au programme, des activités typiques des camps de vacances traditionnels, nautiques et en forêt et des activités sportives en tous genres. « Les séjours sont de six à neuf nuits et débutent le 22 juin pour se terminer le 9 août. L’année dernière, nous avons accueilli 316 jeunes filles de 6 à 16 ans. Elles viennent de Montréal, de Laval et de la Montérégie, principalement. Et nous en accueillerons plus cette année puisque nous avons embauché quatre moniteurs de plus », révèle Jessica, qui œuvre à la Colonie depuis 13 ans.

En plus, la colonie a développé un programme pour les ados (15-16 ans) et aussi ce qu’on appelle Déploie des ailes visant à développer une meilleure connaissance de soi et apprivoiser doucement le monde du travail.

« Nous demeurons encore et toujours un camp de vacances spécifiquement pour les filles. Nous avons un programme d’accessibilité financière afin d’accueillir les filles provenant de familles à faible revenu », souligne la directrice générale en conclusion.

Souper-bénéfice d’envergure le 30 mai

La Colonie Sainte-Jeanne d’Arc de Contrecœur annonce la tenue de son premier souper-bénéfice servi sous le chapiteau en bordure du fleuve St-Laurent, le 30 mai prochain, dès 17 h au 9950, route Marie-Victorin.

En effet, l’événement sera sous la présidence de Marie-France Boyer, directrice générale de la Caisse Desjardins des Patriotes, et animé par André Champagne. « Nous recevrons à titre d’invitée d’honneur, Fabienne Larouche, productrice et ancienne campeuse de la Colonie Sainte-Jeanne d’Arc », révèle Jessica Charland, directrice générale de la Colonie.

L’objectif est de recueillir une somme de 20 000 $ qui permettra d’offrir une aide financière directe aux familles à faible revenu. Avec un tel montant, la Colonie Sainte-Jeanne d’Arc est en mesure d’accueillir près de 300 jeunes filles, âgées entre 6 et 16 ans, de milieu défavorisé durant l’un des séjours 2024.

Profitant d’une vue extraordinaire sur le fleuve Saint-Laurent, les invités pourront déguster un menu gastronomique terre et mer, concocté par Laberge Services Alimentaires. Le prix du billet est de 225 $ et inclut un reçu pour don de charité d’une valeur de 125 $.

La soirée sera accompagnée d’une prestation musicale d’André Champagne et sera ponctuée d’un encan où les convives pourront remporter des prix tels que des bouteilles de vin, chèques cadeaux de boutiques locales et plusieurs autres.

Pour en savoir plus sur la Colonie Sainte-Jeanne d’Arc, on se rend sur le site https://csjd.qc.ca.

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