Lors d’une conférence de presse, le maire de Sorel-Tracy, Patrick Péloquin, et des membres du comité du patrimoine, dont son président, le conseiller municipal Martin Lajeunesse, on a dévoilé l’image héraldique qui représentera désormais la Ville.
D’entrée de jeu, le maire a expliqué les origines des armoiries qui datent d’aussi loin que le milieu du 12e siècle et même de l’Empire romain. « Au Moyen-Âge, toutes les familles avaient leurs blasons, leurs couleurs. Les chevaliers avaient leur propre identification, sur leurs armes, notamment lors de tournois », explique cet ancien enseignant en histoire, qui précise que Cologne a été la première ville à arborer des armoiries au 12e siècle.
« Des armoiries, c’est un symbole qui explique en une image ce que nous sommes, ce qui nous unit et ce qui nous distingue. C’est un rappel de notre présent et de notre passé. C’est aussi une sorte de cri de ralliement qui nous permet de bâtir notre avenir sur des bases communes. Je salue le travail des membres du comité du patrimoine qui se sont investis dans ce projet », a déclaré Patrick Péloquin.
Les origines
Il y a quelques années, lors du 375e anniversaire, une consultation publique avait été effectuée auprès de la population à savoir ce que pouvaient être les symboles forts de Sorel-Tracy. L’eau, l’industrie et la nature étaient particulièrement ressorties de ce sondage.
En 2020, la Ville a fait parvenir une demande à l’autorité héraldique du Canada afin de concevoir, avec les caractéristiques sélectionnées par le comité du patrimoine, de nouvelles armoiries. « Nous sommes vraiment fiers du résultat de ce travail échelonné sur deux ans », mentionne Martin Lajeunesse, qui était accompagné notamment par le vice-président du comité, Mathieu Gagné.
Les nouvelles armoiries aux couleurs de bleu, de vert et de blanc sont supportées par deux grands hérons, oiseaux qui font la fierté de la région, porte d’entrée de la Réserve mondiale de la biosphère du Lac-Saint-Pierre. Les lignes ondulées qui se rejoignent rappellent d’abord le confluent de la rivière Richelieu et du fleuve Saint-Laurent, où se situe la ville. Elles évoquent ensuite la fusion des villes de Sorel et de Tracy en une communauté aux liens de solidarité robustes. Les roues d’engrenage incarnent l’histoire industrielle de la région et le fait que Sorel-Tracy demeure un important site de sidérurgie et de métallurgie.
Enfin, le mur d’un fortin en bois évoque les couronnes murales des armoiries des anciennes villes de Sorel et de Tracy. Il symbolise l’histoire de la ville en lien avec le fort Richelieu de 1642, qui marque le début de la présence française sur le territoire, et de celle du régiment de Carignan-Salières. Les soldats de ce régiment ont composé la majorité des habitants de la seigneurie de Saurel (plus tard Sorel) au 17e siècle.
« Et nous y retrouvons également la nouvelle devise de la Ville, soit Bâtisseurs de fierté, a ajouté Martin Lajeunesse. Il y a de quoi être fier de notre histoire, de nos origines et de ce que nous avons accompli au fil des siècles. Nos ancêtres nous ont légué cette fierté. Et c’est maintenant à nous de perpétuer cette tradition et d’être, à notre façon, des bâtisseurs de fierté », de renchérir le président du comité.
Les nouveaux emblèmes de Sorel-Tracy seront utilisés afin de représenter la Ville et la mairie dans des situations plus officielles, notamment lors de cérémonies protocolaires. Il sera possible de les admirer et d’en apprendre davantage sur leur symbolisme en consultant le www.ville.sorel-tracy.qc.ca.
Et le gentilé?
Si Sorel-Tracy n’avait pas d’armoiries depuis la fusion entre les deux villes en 2000, c’est aussi le cas pour le gentilé. Les démarches se poursuivent en ce sens, assure le maire Patrick Péloquin.
« Le travail n’est pas encore terminé. On a fait des sondages participatifs et c’est surtout Sorelois qui est sorti », confirme-t-il, en ajoutant que ce terme, même s’il est souvent utilisé, n’est pas reconnu officiellement comme gentilé par le gouvernement du Québec.