« C’est une grande atteinte à la vie privée, à la liberté d’expression et à la vie professionnelle des enseignants. Si on a choisi la profession d’enseigner, c’est qu’on a forcément un sens d’éthique et un sens des valeurs élevés qu’on veut transmettre aux enfants. On n’a pas besoin d’être attachés et sur-encadrés », déplore la présidente du syndicat de l’enseignement du Bas-Richelieu, Lisette Trépanier.
Les syndicats des professionnels et de soutien ont également rassemblé plusieurs de leurs membres. Ils ont demandé aux commissaires de rejeter le code d’éthique.
« Qu’est-ce qui pressait?, se questionne la présidente du syndicat des professionnels, Renée Laperrière. Les membres s’inquiètent qu’on ne s’occupe pas de choses plus importantes comme les nombreux congés de maladie. La démocratie en prend un coup. »
Selon Mme Trépanier, le code d’éthique minera la confiance entre les employés et la CS. « Ça va nous prendre une permission de la CS pour parler aux journalistes. Il y aura un droit de loyauté. On ne pourra plus dénoncer des décisions de la CS. C’est un très grand manque de confiance. »
« Il faut cesser de nous imposer n’importe quoi en se cachant derrière le prétexte de la réussite qui n’a souvent aucun lien avec les changements imposés depuis un an », poursuit-elle en dénonçant un climat de travail détérioré depuis un an.
Le code d’éthique adopté malgré tout
Le président de la Commission scolaire, Denis Rajotte, a répondu aux gens présents dans l’assistance. « On veut actualiser notre CS. La plupart des CS ont un code d’éthique. Un code d’éthique fait partie d’une saine pratique administrative. […] La CS n’avait pas l’obligation de consulter les syndicats, mais elle l’a fait en toute transparence. La CS a pris en compte certaines des recommandations. »
L’assistance a réagi bruyamment à la réponse du président afin de montrer son désaccord.
Quelques minutes plus tard, les commissaires ont adopté à l’unanimité le code d’éthique sans débattre sur la question. Les enseignants et les employés de soutien et professionnels sont sortis de la salle du conseil en scandant « solidarité » en interrompant le déroulement de la séance.
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