21 juin 2016 - 00:00
Des changements payants pour le tourisme local
Par: Julie Lambert
Plusieurs défis pour la Marina de Saurel. | Photo: TC Média – Pascal Cournoyer

Plusieurs défis pour la Marina de Saurel. | Photo: TC Média – Pascal Cournoyer

Après plusieurs années en dents de scie, le tourisme bas-richelois a senti un besoin de se renouveler. Ce virage semble se révéler payant alors qu’on constate une augmentation des visiteurs dans la majorité des installations touristiques de la région.

Avec la collaboration de Sarah-Eve Charland

À lire aussi:

Un départ en force pour la saison touristique 2016

Plusieurs défis pour la Marina de Saurel

Le commodore de la Marina de Saurel, Gaétan Bélanger, compte miser sur l’attraction des touristes américains cet été pour augmenter l’achalandage dans le tourisme nautique.

Malgré un engouement certain entourant la réouverture de la Capitainerie et du restaurant Le Belvédère, il est conscient qu’il devra faire face à un grand défi: celui de la visibilité. Il y a de nombreuses années, la Marina pouvait attirer près de 2000 bateaux en visite. La moyenne des dernières années tourne autour de 800 bateaux.

« On va avoir besoin d’une grande campagne de publicité. Les gens continuaient de venir, mais beaucoup moins qu’avant. Pendant un certain temps, les gens pensaient même que la Marina était fermée en raison du dragage. Il faut donc travailler fort pour ramener ces personnes chez nous. Le restaurant est un atout, mais je suis parfaitement conscient que l’engouement est temporaire. On devrait tout de même connaître une bonne saison. »

Une partie des 500 bateaux qui sont amarrés pour l’été à l’un des quais appartiennent à des propriétaires en provenance de l’extérieur de la région. Il espère faire augmenter cette proportion en misant sur de la publicité dans des magazines nautiques américains.

La popularité des campings continue de se faire sentir

La gestionnaire du Camping Domaine des Érables à Saint-Roch-de-Richelieu, Josiane Gazaille, ne croit pas que la situation du dollar canadien ait un impact sur ses activités estivales. Elle mise surtout sur la clientèle régionale. La plupart de ses clients proviennent de la MRC Pierre-De Saurel ou de la Rive-Sud de Montréal, explique-t-elle.

La popularité des campings ne cesse de grandir, croit-elle. Mme Gazaille a constaté une augmentation des réservations. « C’est l’un des loisirs les moins chers. D’un autre côté, de plus en plus de campings ouvrent leurs portes. La compétition est forte. Il faut se démarquer avec la qualité de nos infrastructures et de notre service à la clientèle. »

L’entreprise qui appartient à Parkbridge Corporate a installé deux plateaux de jeu de palets, communément appelés shuffleboard pour diversifier son offre d’activité cet été.

Les îles de Sorel comme carte touristique

Le directeur général du Biophare, Marc Mineau, a constaté que ce début de saison est plus mouvementé qu’à l’habitude. L’an dernier, la saison avait été bonne, mais pas exceptionnelle.

« Les gens semblent avoir planifié leurs vacances beaucoup plus rapidement cette année. Nous avons des réservations en juillet, août et même en octobre. On sent pas mal plus d’intérêt à ce temps de l’année que d’habitude. Nous avons également plus de grands groupes », mentionne M. Mineau.

La faiblesse du dollar canadien pourrait être un des facteurs de cet achalandage, croit-il.

« Les vacanciers semblent planifier plus tôt et à plus long terme. Ça va se vérifier l’an prochain, mais en ce moment, nos visiteurs proviennent beaucoup du Centre-du-Québec, de la Montérégie et de Québec. On souhaite de bons résultats », espère le directeur général.

À la Maison du marais de Sainte-Anne-de-Sorel, son directeur général Paul Messier a aussi perçu une augmentation des visiteurs et se croise les doigts pour que cela continue dans les prochains mois. Si le beau temps est en partie responsable de ce résultat, il affirme que c’est surtout en raison de l’ajout du ponton Vélo sur l’eau cette année.

L’organisation a enregistré une augmentation de ses groupes qui sont passés de trois à 15 en ce début d’année, se réjouit-il, ajoutant que la publicité effectuée dans les derniers mois ciblait une clientèle spécifique comme les ornithologues et les photographes.

« Le ponton leur a plu davantage parce qu’ils peuvent faire de l’observation et installer leur matériel sur le bateau. Ce n’est pas possible dans nos canots. C’est aussi plus attrayant pour les personnes âgées. Cela s’ajoute à notre offre et comble plus de tranches d’âge. Cela a demandé beaucoup de travail, mais on sent que cela a porté ses fruits », mentionne M. Messier.

Diversité et nouveauté au Canal-de-Saint-Ours

Le lieu historique national du Canal-de-Saint-Ours compte miser sur la diversité de ses activités, que ce soit la programmation des Amis du canal ou les visites de la maison du Surintendant, et ses six nouvelles tentes oTENTik pour attirer de nombreux touristes qui se compteront par milliers, croit la porte-parole de Parcs Canada, Marie-Ève Roy.

Ce nouveau type d’hébergement connaît un succès dans tous les parcs nationaux et lieux historiques où il est offert. Mme Roy espère voir ce succès se refléter dans la région.

« Nos lieux historiques nationaux, tels que le Canal-de-Saint-Ours, reflètent le patrimoine riche et varié de notre nation et offrent à la population canadienne une occasion d’apprendre davantage au sujet de notre histoire diversifiée. »

image