25 novembre 2024 - 09:50
Des choix conséquents
Par: Deux Rives

Maire de Massueville de 2005 à 2021, Denis Marion commente l'actualité en tant que chroniqueur au journal Les 2 Rives depuis décembre 2021. Photo Simon Ménard

Le programme triennal d’immobilisations (PTI), « l’autre budget », a été adopté par le conseil municipal de Sorel-Tracy la semaine dernière. Ce n’est pas le budget 2025 qui, lui, sera adopté en décembre et déterminera le taux de taxes que les citoyens de la ville auront à payer l’an prochain. Il s’agit plutôt des prévisions d’investissements dans les infrastructures et les bâtiments de la Ville. Il est question de 140 millions $ sur trois ans.

Le PTI nous aide à voir comment le conseil municipal répond d’une part à ses obligations d’entretien des infrastructures (aqueduc, égouts, rues et trottoirs) et, d’autre part, prépare l’avenir avec de nouveaux équipements comme le complexe aquatique ou l’aménagement du quai Richelieu. L’équilibre est délicat, mais essentiel.

Avant de s’inquiéter de l’importance du montant, rappelons qu’il s’agit de prévisions d’immobilisations qui seront réalisées sur trois ans, 2025, 2026 et 2027. La Ville nous informe que 43 % de ces montants seront financés par des subventions provenant des gouvernements fédéral et québécois, une part appréciable, 37 % par des emprunts à long terme, inévitables lorsqu’il s’agit d’infrastructures et de nouveaux équipements, et 20 % par la taxation, par les fonds réservés ou par des affectations budgétaires.

Partout au Québec, pendant une bonne trentaine d’années, les municipalités ont cherché à investir le moins possible dans l’entretien des infrastructures souterraines, pour l’aqueduc et pour les égouts. On visait à ne pas surcharger le compte de taxes. Aujourd’hui, on réalise que des investissements qui auraient été réalisés il y a 20 ans auraient coûté beaucoup moins cher, à la longue, aux citoyens. De la même façon, des travaux réalisés dans cinq ans coûteraient beaucoup plus cher que ce qu’on devra payer aujourd’hui. L’augmentation fulgurante des coûts depuis cinq ans en est une preuve évidente. Il faut plonger.

Le ralentissement de l’entretien des réseaux d’aqueduc et d’égouts a mené à des incidents qui entraînent des conséquences parfois graves pour les résidents ou les commerces; on n’a qu’à penser à ce qui est arrivé au restaurant Le Fougasse il y a quelques années. Il vient un moment où on n’a plus le choix, il faut investir pour diminuer les risques de ce type. Ce n’est donc pas surprenant que la Ville de Sorel-Tracy prévoit investir près de 65 M$ dans l’entretien de ses réseaux d’aqueduc et d’égout, dans la mise aux normes de la centrale de traitement d’eau potable, mais aussi dans la zone industrialo-portuaire pour que ce soit possible d’accueillir de nouvelles entreprises ainsi que pour les rues, trottoirs, pistes cyclables et plantation d’arbres.

Le conseil municipal souhaite aussi préparer l’avenir. La Ville est en pleine croissance. Le projet de complexe aquatique ira de l’avant avec une ouverture prévue en 2027, à temps pour les Jeux du Québec que souhaite obtenir la Ville. C’est bien sûr un gros morceau, autour de 45 M$, mais de ce montant, 26 M$ proviendront de subventions gouvernementales. Il s’agit d’un équipement cher, mais essentiel dans une région comme la nôtre. La gestion des dépassements de coûts toujours possibles sera sûrement une préoccupation majeure du conseil municipal.

Finalement, la Ville investira, toujours sur trois ans, 14 M$ dans sa cinquantaine de parcs dont 6,5 M$ dans l’aménagement du quai Richelieu. Un investissement important qui contribuera à soutenir la transformation, attendue, du centre-ville.

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