En choisissant le Centre-du-Québec, les organisateurs ont exprimé la volonté claire de « démétropoliser » la crise du logement. Si le sujet du logement à Montréal retient souvent l’attention médiatique, la situation s’est étendue et régionalisée.

Plusieurs centaines de personnes ont convergé vers le parc Woodyatt, aux abords de la rivière Saint-François, afin de se rassembler. C’est à ce moment que les premières prises de parole ont eu lieu et les premiers slogans entonnés.

Les principales revendications ont également été réitérées au micro : un gel immédiat des loyers, une réforme des critères de fixation des loyers au TAL, ainsi que la mise en place de véritables mesures de contrôle des loyers au Québec. En janvier 2025, on apprenait que le taux applicable pour le calcul d’ajustement des loyers serait fixé à 5,9 %, un sommet inégalé depuis les 30 dernières années.

La foule a ensuite envahi le bitume de Drummondville. Le coordonnateur d’Action Logement Pierre-De Saurel, Dominic Gosselin, a reçu deux mandats pour rappeler que les petites municipalités comme Sorel-Tracy vivent aussi la crise. Le premier mandat consistait à ouvrir la marche en tenant la bannière-titre de cette manifestation nationale. Finalement, sur le parvis de l’hôtel de ville, il a prononcé un discours visant à rappeler les diverses problématiques et revendications que partagent toutes les villes, autres que les métropoles.

« Plusieurs municipalités n’ont pas encore de règlement clair en matière d’insalubrité, et certaines hésitent à les faire respecter. Tous les gouvernements municipaux devraient se doter de tels règlements et les appliquer, afin que les comités logement cessent de recevoir des locataires vivant dans des logements réputés inhabitables depuis longtemps », plaide M. Gosselin.

Ce dernier a aussi rappelé qu’aujourd’hui, personne ne peut nier que le phénomène de l’itinérance ne se limite pas à Montréal. « Il ne faut pas se faire du capital politique sur ce sujet à la mode ,mais bien travailler à l’éradication de ce phénomène. Pour y parvenir, les administrations municipales doivent mettre en place des mesures facilitant l’obtention de terrains, afin de permettre la construction de logements sociaux », conclut-il.