La navigation sur le fleuve cause des dommages aux berges. Selon le député, la remise en état des ouvrages de protection représente des coûts exorbitants, soit des centaines de milliers de dollars par propriété et le gouvernement fédéral refuse de payer, dit-il. « Les travaux ne peuvent souvent pas être menés sans une autorisation du gouvernement fédéral, qui est absolument impossible à obtenir », déclare Xavier Barsalou Duval.
À la fin des années 50, lors de l’ouverture de la voie maritime, des murs de soutènement ont été installés à certains endroits. Cependant, selon le député du Bloc Québécois, ceux-ci sont dans un état de détérioration avancée.
Barsalou Duval croit qu’il est temps que le gouvernement s’implique. « Depuis plus de 20 ans, des centaines de citoyens sont complètement abandonnés par Ottawa et les conséquences vont en s’accroissant depuis la fin du programme fédéral de protection des berges en 1997, souligne-t-il. On parle de pertes de terrain allant d’un ou deux mètres par année et parfois même davantage ».
Le ministre Marc Garneau muet
Une demande a été formulée au ministre des Transports Marc Garneau afin d’effectuer une rencontre avec le Comité pour la protection des berges du Saint-Laurent. Ce dernier aurait refusé. Par la suite, Xavier Barsalou Duval l’a questionné en Chambre concernant le dossier. Le ministre a plutôt choisi d’aborder la question des inondations. Un document contenant les détails du dossier de l’état des berges lui avait tout de même été remis la veille.
Le député Barsalou-Duval croit que le ministre ne prend pas au sérieux la situation des riverains. Le Comité et lui demandent à M. Garneau de corriger le tir rapidement. Selon lui, le gouvernement a le pouvoir de créer un programme qui réglera cette situation qu’il décrit comme une injustice.
En 2017, le député avait entamé des démarches pour faire reconnaître la problématique. Il avait alors obtenu l’appui de plusieurs municipalité riveraines dont Sorel-Tracy et Contrecœur. Des assemblées citoyennes avaient suivi, menant à la création du présent Comité pour la protection des berges du Saint-Laurent.
