27 octobre 2015 - 00:00
Des cubes qui causent un imbroglio
Par: Louise Grégoire-Racicot
Quatre cubes sont alignés, près du kiosque du parc. | TC Média - Louise Grégoire-Racicot

Quatre cubes sont alignés, près du kiosque du parc. | TC Média - Louise Grégoire-Racicot

Les cubes installés par le Biophare le long d’un trottoir du parc Regard-sur-le-Fleuve seront déplacés au printemps prochain, à la demande du conseiller du quartier, Jocelyn Mondou.

Le directeur général du Biophare, Marc Mineau, s’est dit surpris de cette décision pour laquelle il n’a pas été consulté.

Il admet avoir choisi l’emplacement, le jugeant fort approprié pour ces cubes qui constituent l’exposition « Des mots entre terre et eau ».

Rappelons que sur les faces de ces quatre cubes de taille imposante, on peut y lire de courts textes poétiques d’élèves de la région sur des présentoirs aux couleurs des saisons.

Ces textes ont été produits par des élèves lors de la visite de Marie Otis, du Biophare, dans leur classe et inspirés de Germaine Guèvremont et de ses personnages fictifs.

Ces cubes sont esthétiques et leur installation ne dérange pas les plantations du parc, note M. Mineau.

Quant à M. Mondou, il précise qu’il n’a rien contre ces blocs. « Ils sont très beaux, mais je ne crois pas qu’ils soient à la bonne place. Des citoyens m’ont fait remarquer qu’ils bloquent la vue sur le fleuve à ceux qui viennent stationner le long de cette allée, et demeurent dans leur véhicule », explique-t-il.

Plusieurs personnes, poursuit-il, trouvent que le stationnement à cette hauteur est un bel endroit, face au fleuve, pour réfléchir ou se recueillir. Ils se sentent privés d’une vue qu’ils n’ont plus sur le fleuve.

Il n’avait pas lui-même remarqué cet inconvénient, dit-il, et n’a pas été consulté sur la meilleure place où les installer. Ce sont vraiment des citoyens qui lui en ont parlé.

Les cubes peuvent être installés ailleurs sans que cela les déprécie, croit-il.

« Je suis allé au parc avec le directeur général Mario Lazure qui a constaté que mon point de vue se tenait. Nous pensons les réinstaller près de la rampe de mise à l’eau. Ils seront accessibles à tous sans nuire à la vue », a dit M. Mondou.

C’est M. Lazure qui transmettra cette décision au département des travaux publics dont des employés les ont installés à la fin d’août dernier.

Déception au Biophare

M. Mineau se dit déçu de cet imbroglio, d’autant que plusieurs promeneurs prennent le temps de lire ces textes parfois sensibles, parfois humoristiques, parfois fantaisistes, dit-il.

« Présentés sur quatre cubes et regroupés par saisons, ces textes démontrent bien le talent des élèves de chez nous et leur intérêt pour la langue française », a-t-il souligné. Il projette d’ailleurs sur les mêmes modules, remplacer les textes des jeunes par ceux d’aînés.

Une subvention du Secrétariat à la politique linguistique du Québec a permis de mettre ces textes en exposition.

Il a été impossible de connaître le montant dépensé par la Ville pour les déplacer, mais il pourrait s’élever à plusieurs milliers de dollars.

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