« Devant le manque d’intérêt du gouvernement à accélérer la cadence, cette deuxième journée de grève dans toutes les régions du Québec vise à faire comprendre l’importance d’améliorer les conditions de travail et les salaires dans ce secteur particulièrement touché par la pénurie. Rappelons que la CSN représente 80 % des CPE syndiqués et que d’autres journées de grève pourraient s’ajouter dans les prochaines semaines si la négociation n’accélère pas », explique la CSN via communiqué.
Concrètement, la CSN espère que la négociation en cours permette de freiner la pénurie qui touche l’ensemble du personnel des CPE, des éducatrices en passant par les employés des cuisine et le personnel administratif. Concrètement, les travailleuses demandent une charge de travail moins lourde, une meilleure rémunération pour assurer l’attraction et la rétention, des primes de disparité régionale pour les employés de certaines régions éloignées, des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, entre autres par des ratios bien balisés et respectés entre le nombre d’éducatrices et d’enfants, ainsi que par un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers.
« Le gouvernement a une stratégie déplorable. Il laisse traîner la négociation alors qu’il est urgent d’implanter des solutions ambitieuses pour freiner la pénurie dans les CPE de la région. Il devra expliquer aux parents pourquoi il refuse d’en faire plus pour s’assurer de bonifier nos conditions de travail. Nous nous mobilisons dans la région pour que le gouvernement entende raison », lance Nadia Vallée, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs en petite enfance de la Montérégie – CSN.
« Le gouvernement ne peut pas ignorer le cri du cœur des travailleuses des CPE de la région. Chaque jour, elles prennent soin de nos tout-petits. Elles veulent continuer de le faire, mais pour ça, il faut bonifier leurs conditions de travail et leurs salaires. Notre réseau des CPE est un joyau qui permet aux femmes de participer pleinement au marché du travail. Il faut continuer de tout faire pour le développer et, en ce moment, ça passe par la négociation », ajoute Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie.
Plus de 400 CPE au Québec, dont une cinquantaine en Montérégie, ont exercé leur journée de grève. Une prochaine journée de grève a été déterminée, soit le 17 février prochain.
« Il n’y a que le gouvernement qui n’a pas l’air de comprendre l’urgence d’en faire plus pour valoriser les emplois en CPE. Les parents comme les travailleuses des CPE lui demandent d’agir. Il faut continuer d’accentuer la pression et c’est pourquoi nous annonçons aujourd’hui la tenue de notre troisième journée de grève le 17 février », lance Stéphanie Vachon, représentante des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).