28 mars 2019 - 14:08
À L'École Sainte-Anne-les-Îles
Des élèves de maternelle initiés à la pratique du yoga
Par: Katy Desrosiers
Chantal Hébert et Caroline English souhaitent pouvoir répéter l'expérience cette année avec de nouveaux élèves. 
Photo depositphotos.com

Chantal Hébert et Caroline English souhaitent pouvoir répéter l'expérience cette année avec de nouveaux élèves. Photo depositphotos.com

Deux groupes de 18 élèves de maternelle de l’École Sainte-Anne-les-Îles ont pu pratiquer le yoga dans le cadre de leur classe au printemps dernier. Leur enseignante, Chantal Hébert, a assisté avec eux à cinq séances à l’école Karoline English YOGA située en face de l’école. Les deux femmes constatent les bienfaits de la pratique et souhaitent répéter l’expérience d’ici la fin de la présente année scolaire.

« Les jeunes avaient hâte d’une session à l’autre. Ils refaisaient les positions en classe et ils avaient hâte de les montrer à leurs parents », affirme Mme Hébert. Elle précise que lors de la première séance, les élèves riaient lorsque la professeure de yoga expliquait les positions. Cependant, ils se sont habitués rapidement.

Caroline English, propriétaire de l’école de yoga, abonde dans le même sens. « Lorsqu’ils arrivaient, je leur demandais de s’asseoir, je leur montrais les techniques de respiration et on faisait les positions de yoga associées à des animaux. Les jeunes, aussitôt que tu leur parles de calme et d’amour, ils sont super ouverts. […] Les petits de quatre ou cinq ans, ils sont plus en contact avec ce qui les habite, ils reconnaissent leurs émotions », mentionne-t-elle.

Tous les parents étaient enthousiastes au projet et pour chaque cours, ils devaient débourser cinq dollars. Les cours duraient environ 35 minutes et étaient interactifs et adaptés pour le groupe d’âge. Lors de ceux-ci, l’enseignante de yoga leur expliquait aussi les chakras, les couleurs et les pierres associées et leur faisait sentir différentes huiles essentielles.

Les bienfaits

L’enseignante de maternelle affirme voir la différence chez les jeunes. « J’ai deux ou trois petits garçons qui bougeaient plus et par eux-mêmes, ils faisaient la respiration pour se calmer. Il y a eu un effet sur toute la classe et c’était seulement de courte durée. Si on pouvait le faire toute l’année, la différence serait encore plus grande », mentionne Mme Hébert.

« Je suis convaincue qu’on aurait une meilleure société si les jeunes étaient plus en contact avec ce qui se passe en dedans d’eux et s’ils étaient capables de nommer leurs sentiments et de les prendre en charge », explique Mme English.

Selon l’enseignante de yoga, certains jeunes poursuivent la pratique à la maison. « Je me promenais cet été au Festival de la Gibelotte et une petite fille court vers moi. Elle me demande si je me souviens d’elle. Je me suis penchée et elle m’a dit qu’elle faisait encore du yoga à la maison. Elle était contente et elle se souvenait de ce qu’elle avait appris », raconte Caroline English.

Un possible retour de l’expérience

Chantal Hébert mentionne qu’il y a quelques années, la direction de l’école avait aussi instauré des cours de yoga pour l’ensemble des élèves. L’enseignante aimerait pouvoir répéter l’expérience vécue avec Caroline English cette année, mais les élèves suivent aussi des cours de natation. « C’est de regarder au niveau du budget parce qu’on demande déjà des sous aux parents. La réponse devrait venir sous peu » explique-t-elle.

Caroline English donnera un cours de yoga en avril à des élèves de l’école Sainte-Anne-les-Îles dans le cadre de la participation de Sainte-Anne-de-Sorel au Défi Santé.

L’enseignante de yoga a déjà donné des cours à l’École secondaire Fernand-Lefebvre sur l’heure du dîner et un vendredi aux filles de l’équipe de basketball féminin juvénile division 1 des Polypus. Cet été, elle aimerait offrir à son studio un cours de yoga le samedi matin qui serait destiné aux jeunes enfants.

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