Les syndiqués sont heureux de l’ajout de ces postes, mais ils dénoncent le fait que l’employeur décide unilatéralement de leurs conditions d’emploi et que les salaires versés soient très bas à 14,92$/h.
« Un salaire de beaucoup moindre que les 17,59$/h que la même entreprise verse à des employés aux mêmes postes à Saint-Hyacinthe cette fois », explique leur conseiller syndical Raymond Phaneuf, du Syndicat québécois des employés et employées de service (SQEES-FTQ).
Ainsi, poursuit-il, cet employeur maintient des femmes dans un état précaire et de pauvreté. « Lui qui possède 30 établissements est impitoyable. C’est encore plus marqué lorsqu’on s’éloigne de Montréal, comme ici à Sorel-Tracy », commente-t-il.
Les syndiqués reprochent aussi à leur employeur de bousculer les horaires de travail des employées. « Un autre exemple de son arrogance, c’est qu’il coupe deux jours de travail par deux semaines pour des travailleuses aux soins des résidents (préposées aux bénéficiaires) et augmente de deux jours de travail d’autres travailleuses. Toujours de façon unilatérale. Ce faisant, il enlève près de 15% du revenu à ces travailleuses déjà dans des situations fragiles monétairement », insiste M. Phaneuf.
Chartwell s’explique
Michel Tardif est directeur des opérations chez Marquis de Tracy. En l’absence du directeur général Daniel Lemay, il explique que les changements apportés découlent du fait que l’entreprise a repositionné sa résidence en fonction des besoins de ses résidents.
« Nous avons développé une nouvelle unité de soins réservée aux malades qui souffrent de troubles cognitifs. Ce qui exige nécessairement un réaménagement des soins et services offerts ainsi que des personnels qui les dispensent. »
Ainsi l’entreprise a embauché des infirmières auxiliaires qui sont présentes 24 heures par jour, sept jours par semaine. Ce qui affecte aussi quelque peu le travail effectué dans cinq ou six postes, admet-il, surtout ceux d’employés affectés aux soins des résidents. « Au total, les heures travaillées ne sont plus nécessairement exécutées par les mêmes personnes. »
Tout comme il rappelle que la convention actuelle de travail arrive à échéance en mars prochain et qu’il y aura alors des discussions à ce sujet. « Ce qui n’empêche pas que nos employés ont le droit de manifester », conclut-il.