Les trois grandes entreprises métallurgiques installées dans la région, soit ArcelorMittal Produits longs Canada, Rio Tinto Fer et Titane (RTFT) et Finkl Steel – Sorel Forge devront composer avec un second mandat de Donald Trump à la tête des États-Unis. Pour les trois entreprises, il est encore trop tôt pour parler d’impact sur leurs activités. Néanmoins, Louis-Philippe Lapierre-Boire, PDG Finkl Steel – Sorel Forge, et Jean-Philippe Grou, directeur des communications chez ArcelorMittal, ont expliqué que le travail était déjà commencé pour se préparer à l’imposition desdits tarifs. De son côté, RTFT n’a pas voulu émettre de commentaires.
« Nous reconnaissons que les tarifs potentiels représentent une préoccupation importante pour le secteur industriel canadien, y compris Finkl Steel – Sorel. Nous examinons attentivement notre stratégie afin de garantir un soutien fiable et continu à nos clients tout en nous adaptant à cette situation en constante évolution. Nous restons déterminés à suivre de près les développements et à tenir nos parties prenantes informées », a mentionné Louis-Philippe Lapierre-Boire.
« C’est très spéculatif. En ce moment, on collabore avec les instances gouvernementales, autant au niveau fédéral qu’au provincial. La semaine dernière, nous avions une rencontre avec la ministre Fréchette [ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette] pour parler de notre industrie. On est plus en mode préparation. On communique nos informations pour s’assurer de réagir de la bonne manière s’il se passe quelque chose », a détaillé Jean-Philippe Grou, précisant collaborer également avec l’Association canadienne des producteurs d’acier.
Agroalimentaire
Le milieu agroalimentaire pourrait aussi être impacté par une hausse des tarifs douaniers vers les États-Unis. La Fromagerie polyethnique Le Bédouin, qui exporte ses produits dans l’état du Michigan, fait partie du lot. Néanmoins, son président, Jean-Pierre Salvas, appelle au calme.
« On est soucieux de ce qui pourrait arriver, mais pour l’instant, cela ne nous touche pas, indique-t-il. C’est sûr que cela nous force à réfléchir, à explorer des alternatives comme toute entreprise doit le faire. On ne sait pas, dans le milieu de l’alimentation, si on sera touchés, ni comment. Nous avons toujours eu de bonnes ententes avec notre clientèle américaine et il y a l’Accord de libre-échange nord-américain [ALENA] qui est un document écrit et qui doit être respecté. Notre produit est spécial. C’est très [niché] comme créneau, ce n’est pas un produit de grande envergure comme l’acier ou le titane. »
Avec la collaboration de Stéphane Fortier