26 novembre 2015 - 00:00
Des musiciens sorelois obligés de rentrer au bercail
Par: Julie Lambert
Les musiciens sorelois Valérie Pichon et Stéphane Tellier gardent un souvenir amer de leur dernier séjour en France en raison d’un climat de tension. | Photo: Gracieuseté

Les musiciens sorelois Valérie Pichon et Stéphane Tellier gardent un souvenir amer de leur dernier séjour en France en raison d’un climat de tension. | Photo: Gracieuseté

En raison de la situation de terreur en France actuellement, les musiciens du groupe De dame et D’homme, Stéphane Tellier et Valérie Pichon, doivent rentrer au bercail plus tôt que prévu.

Le duo était parti quelques jours après les attentats de Paris qui ont eu lieu le 13 novembre dernier. Inquiets de la situation la veille de leur départ, les deux musiciens ont vu l’ampleur du climat instable du pays sur le terrain dès leur arrivée.

Au cours de leur séjour, les recherches d’un suspect des attentats de Paris et les menaces de répliques violentes en Belgique ont laissé cette partie du monde en état d’alerte au détriment des musiciens.

« C’était un peu la pagaille. On sentait la peur chez les gens, chez moi y compris, confie Stéphane Tellier qui reviendra demain. À part subir ce qui arrivait, on ne pouvait rien faire d’autre. Au moins 80% des spectacles en France ont été annulés. »

Très déçu de la situation, le musicien a souligné que les gens ne se questionnaient pas trop sur ce qui arrive et pointaient directement « les maudits arabes ».

« C’est très frustrant sur tous les fronts. Je souhaite que la vérité soit connue un jour et que mes enfants puissent vivre dans un monde où l’argent n’y pourra rien face aux différences de cultures », a-t-il ajouté.

Sa collègue Valérie Pichon devait, après sa tournée d’une semaine avec M. Tellier, se rendre en Belgique pour 16 spectacles, mais ses plans sont tombés à l’eau et elle doit également revenir au Québec demain.

« Nous étions sous le choc quand nous étions là-bas. Certains Français parlaient d’une 3e Guerre mondiale. Je n’ai pas de peine à les croire. On sentait la tension partout où l’on passait. Je ne me suis pas rendue à Bruxelles, car mes musiciens ont décidé de ne pas y aller. Je pense que c’est une sage décision. Vive le retour au Québec », a-t-elle dit, soulagée.

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