30 septembre 2025 - 07:58
Des parcs aux multiples missions
Par : Deux Rives

Maire de Massueville de 2005 à 2021, Denis Marion commente l'actualité en tant que chroniqueur au journal Les 2 Rives depuis décembre 2021. Photo Simon Ménard

Ce sont les municipalités qui ont la responsabilité des parcs, des espaces verts et des équipements récréatifs et sportifs. Ce n’est pas difficile à comprendre, il est question de proximité. Afin d’éviter l’improvisation et favoriser l’équité entre les quartiers, la Ville de Sorel-Tracy se dote d’un plan directeur. Rien de mieux qu’un peu de planification pour bien faire les choses.

Les citoyens sont de plus en plus exigeants lorsqu’il s’agit des parcs. Ils ont bien raison parce que c’est un des aspects qui donnent de la valeur au quartier où ils habitent. C’est important à tous les âges de la vie, des enfants aux aînés. Les parcs et les espaces verts constituent un des principaux environnements favorables à notre qualité de vie.

Le Plan directeur 2025-2035 nous aide à comprendre comment la Ville de Sorel-Tracy voit le développement des parcs et des espaces verts sur une longue période.

Depuis longtemps, les villes adoptent des plans, des politiques, de la règlementation. Mais on a parfois l’impression qu’ils n’ont que peu de liens entre eux. On voit bien, à la lecture du Plan directeur, qu’il ne s’est pas construit dans une bulle étanche. Au contraire, on constate l’arrimage à la Planification stratégique 2023-2030, au plan d’urbanisme, à la Politique de l’arbre ou à celle des Aînés et même aux normes des fédérations sportives. En 2025, on ne peut plus se permettre l’incohérence entre les politiques. On n’a ni le temps ni l’argent pour s’éparpiller.

Les autorités de Sorel-Tracy proposent une vision très intéressante pour les 91 hectares qu’occupent les 64 parcs et espaces verts existants. Sorel-Tracy considère que ses parcs et espaces verts jouent un « rôle-clé dans la construction de l’identité de la ville ».

Quelques éléments ont retenu mon attention plus particulièrement, bien que le plan soit très riche en propositions et en orientations.

On reconnaît que les parcs sont également des pôles hivernaux, au-delà de la présence de patinoires. On veut nous inciter à vivre avec l’hiver et non contre lui, excellente idée.

On cherchera également à consolider les liens cyclables et piétonniers entre les parcs pour faciliter les déplacements actifs.

Au-delà de l’expérience loisirs, qui est peut-être ce à quoi on pense d’abord lorsqu’il est question des parcs, des espaces verts et des équipements récréatifs et sportifs, la Ville souhaite que ses parcs contribuent aussi à la résilience aux changements climatiques et au maintien de la biodiversité. Cette orientation passera directement par la plantation d’arbres, d’arbustes et de vivaces, par la création de corridors écologiques et d’îlots de biodiversité et l’ajout de jardins de pluie et de surfaces perméables.

Ce dernier aspect peut surprendre. C’est une façon ingénieuse qu’ont les villes de réagir aux pluies abondantes dans des zones très minéralisées où le ciment et l’asphalte peuvent contribuer aux inondations subites, comme on l’a vécu ces dernières années. Penser aux parcs en mettant à profit les équipes du génie ou des travaux publics est justement la preuve qu’on arrive à penser et à agir autrement.

Une des orientations qui devrait sourire aux gens de Sorel-Tracy vise à faire des parcs des lieux de socialisation, une vision qui place le citoyen au centre des propositions.

La convivialité et la vie de quartier passent par les parcs et les espaces verts. C’est ce que propose Sorel-Tracy à sa population.

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