Le 8 août dernier, Benoit Lefebvre s’est inscrit à la demande de membres du Regroupement au Registre des lobbyistes du Québec pour entamer des démarches auprès de la Ville de Sorel-Tracy afin de développer une meilleure compréhension commune et prévisible dans le développement domiciliaire à Sorel-Tracy.

« Je me suis inscrit au Registre pour faire ça en bonne et due forme et en toute transparence, confie Benoit Lefebvre. C’est la façon de faire lorsqu’on veut s’adresser à des officiers de la Ville. »

Actuellement, le Regroupement rassemble 11 personnes avec lui, soit Jean Cournoyer, Alain Bourgeois, Jacques Renaud, Yves Péloquin, Alain Chalifoux, Emmanuel Eveno, Sylvain Descheneaux, Sylvain Sinclair, Bertrand Poisson et docteur Charles Bou Farah. Ces derniers se sont rencontrés à deux reprises jusqu’à présent.

Leur objectif est de mettre sur pied une table de discussion avec la Ville pour échanger sur les enjeux, discuter de leurs constats de la situation et identifier les meilleurs outils possible et pratiques relatif au développement de projets domiciliaires en tenant compte de la réalité régionale.

Un premier contact a déjà eu lieu avec le directeur général de la Ville, Carlo Fleury, avec qui ils souhaitent établir un mécanisme de collaboration simple et efficace pour instaurer un système de développement immobilier durable.

D’ailleurs, M. Lefebvre admet avoir ressenti une certaine ouverture de la part de M. Fleury. « Il semble avoir accueilli la nouvelle du regroupement avec intérêt. […] J’ai senti une ouverture à prévoir cette rencontre prochainement », soutient-il.

« Le Regroupement, ce sont tous des entrepreneurs qui ont des projets différents, ajoute M. Lefebvre. On parle d’une valeur foncière estimée entre 700 et 800 millions de dollars et d’un potentiel de développer 3000 portes », informe M. Lefebvre.

Concilier développement immobilier et respect de l’environnement

Le 27 juillet dernier, le journal Les 2 Rives rapportait les propos du maire suppléant Martin Lajeunesse concernant la vision du conseil municipal quant à l’étalement urbain dans la région. Ce dernier indiquait que la Ville désire mieux encadrer le développement immobilier pour conserver davantage d’arbres et augmenter le couvert forestier. Une politique de l’arbre a notamment été adoptée le 4 juillet et le conseil sorelois se réunira le 17 septembre pour finaliser les détails. Le plan d’action et la réglementation suivront au cours des prochains mois.

M. Lajeunesse soulignait aussi la volonté des élus de protéger les milieux naturels. Il a précisé que la politique ne s’appliquerait pas aux projets déjà en cours, mais qu’ils étaient déjà soumis à un réglementaire qui empêche les coupes massives.

Face aux volontés de la Ville de Sorel-Tracy, Benoit Lefebvre soutient que le Regroupement a aussi à cœur le respect de l’environnement. « Je pense que la politique de l’arbre devait être mise en place. Maintenant, comment elle s’appliquera dans le quotidien? », questionne-t-il.

Un accueil favorable

Martin Lajeunesse accueille avec joie l’enregistrement de Benoit Lefebvre au Registre des lobbyistes du Québec ainsi que la création du Regroupement.

« Je trouve ça super, confie-t-il. C’est la bonne façon de procéder. C’est d’ailleurs de cette façon que la Ville souhaite travailler. On veut aussi le développement de la Ville, mais en harmonie avec l’environnement. »

Martin Lajeunesse tenait à préciser que la Ville n’empêche en aucun cas la construction sur son territoire. « On veut que les prometteurs et la Ville s’assoient ensemble pour penser le développement de la municipalité pour les prochaines années parce qu’on a besoin de logements à Sorel-Tracy. On va le développer ensemble et non plus à la pièce comme ça se faisait autrefois », explique-t-il.

Alors que la protection de la canopée soreloise sera vraisemblablement sur toutes les lèvres lors de la course à la mairie cet automne, Benoit Lefebvre affirme qu’il n’a pas l’intention de se présenter et, qu’à sa connaissance, aucun membre du Regroupement n’a l’intention de se lancer.