Le 11 avril dernier, lors de la séance du conseil municipal, une cinquantaine de propriétaires de chalet avaient bombardé de questions les élus maskoutains concernant les services offerts dans leur secteur. La mairesse de Yamaska, Diane De Tonnancourt, avait particulièrement été écorchée par les questions et remarques de certains citoyens.
Deux mois plus tard, la Municipalité avait invité les propriétaires à assister à une présentation de l’ingénieur Luc Brouillette, qui a effectué la mise à jour de l’étude qui avait été présentée en 2013 concernant les services offerts à la Pointe-du-Nord-Est.
Également invité par Mme De Tonnancourt à l’événement, notre journaliste n’avait pas pu y assister. Alors appelée à donner plus de détails sur l’événement, la mairesse a décliné à plusieurs reprises l’invitation d’entrevue, soutenant qu’elle ne pouvait pas « donner des informations qui ne sont pas validées par l’ingénieur à cause de nouvelles données depuis la dernière rencontre ».
Diane De Tonnancourt a néanmoins mentionné que la Municipalité est en attente de réponses de son ingénieur concernant les installations d’infrastructures d’égout, d’aqueduc et de routes, alors que de nouvelles dispositions gouvernementales affecteraient les zones de grand courant.
Relancée par notre journaliste la semaine dernière, Mme De Tonnancourt a indiqué n’avoir aucune nouvelle information à fournir, alors que l’ingénieur impliqué dans le dossier était en vacances durant les deux dernières semaines.
Beaucoup d’incompréhension
Présent le 11 avril, Steve Dillaire, propriétaire d’un chalet à la Pointe-du-Nord-Est, avait été particulièrement loquace lors de la rencontre. Il a également assisté à celle du 17 juin.
« Il y avait plus de gens que la première fois, nous étions environ 70 personnes, estime-t-il. La salle était pleine et les gens n’étaient pas contents. Plusieurs personnes ont parlé et on est unanime, la Municipalité ne veut rien savoir de nous autres. »
Selon ce dernier, l’étude réalisée en 2013 informait qu’un montant de « 30 000 $ » par chalet était nécessaire pour effectuer les travaux de « pavage, d’égout et d’aqueduc ». Dix ans plus tard, M. Dillaire déplore que rien n’ait été fait et que le montant ait grimpé à « 70 000 $ », selon ce qui a été présenté le 17 juin.
Des fosses septiques non réglementaires?
Steve Dillaire a aussi soulevé des interrogations concernant l’évacuation des matières solides dans son secteur. Selon lui, les normes environnementales à cet égard pourraient être violées depuis longtemps à la Pointe-du-Nord-Est. « Si nos fosses sont tolérées comme elles le sont actuellement, on ne s’obstinera pas. On va seulement demander le pavage et l’eau », soutient-il
Selon lui, ce n’est pas au citoyen de réaliser les démarches auprès des titulaires de charge. « La Municipalité est vague dans ses réponses », indique le propriétaire mécontent.
« Je ne suis pas en guerre avec une municipalité. Le monde est juste à bout. Les citoyens veulent leurs services. On paie des taxes, on a zéro service et on est ignoré. […] La Municipalité a un gros dossier dans les mains. C’est une patate chaude et ils ne savent pas quoi faire avec », conclut Steve Dillaire.
En avril, la mairesse avait assuré être consciente des problèmes, soutenant qu’il s’agit d’un secteur complexe au niveau de l’environnement et des inondations.