C’est ce qu’a confirmé le préfet de la MRC de Pierre-De Saurel, Gilles Salvas, en entrevue avec Les 2 Rives. « Les redevances pour 2018 devraient être semblables à 2017. Ce sera annoncé sous peu. C’est entre les mains de la caisse populaire [Desjardins]. On espère que ça nous sera versé d’ici la fin du mois de novembre pour le budget, pour voir où l’attribuer », a-t-il commenté.
Le préfet a tout de même demandé une rencontre avec les comptables du PARC et l’ensemble des maires. Celle-ci devrait avoir lieu dans les prochaines semaines de façon à dissiper les doutes qui puissent subsister.
« Comme on est propriétaire du parc éolien à 100 %, on est curieux et on veut bien se le faire expliquer. C’est un paquet de chiffres et de colonnes. On sait que l’argent s’en vient, mais on a de la misère à comprendre pourquoi il y a un déficit de 400 000 $, ajoute M. Salvas. Même notre comptable à la MRC nous dit qu’il y a des questions à poser. »
La direction du Parc éolien Pierre-De Saurel doit d’ailleurs faire le point lors d’une rencontre technique avec les médias, le mardi 29 octobre. Selon les premières explications, on fait valoir qu’il s’agit d’un déficit comptable, mais que le PARC a tout de même engrangé des revenus.
Ce serait surtout les amortissements qui ont fait en sorte que l’année 2018 s’est terminée par une perte nette, a expliqué le président Serge Péloquin, lors d’un court entretien. Les intérêts sur les emprunts sont effectivement passé à 2,2 M$, soit une augmentation de 345 000 $ par rapport à 2017.
Le maire de Sorel-Tracy, qui a pris la relève de Benoît Lefebvre à la présidence du PARC au début de 2019, s’est fait rassurant. « On a de l’argent en masse dans le compte en banque et la production va super bien, explique-t-il, ajoutant que l’année 2019 devrait permettre de rattraper le tout. On va expliquer où on en est dans nos prévisions avec un peu moins de trois mois à faire. »
Si les trois premiers mois de 2019 avaient été excellents au chapitre de la production d’électricité –dépassant de 23 % ce qui avait été anticipé – il y aurait eu un recul à ce chapitre au cours de l’année 2018. Selon ce qu’indique l’exercice financier, les revenus d’énergie se sont chiffrés à 7,9 M$, soit 220 000$ de moins que l’année précédente.
« Il y a eu un peu moins de vents (en 2018), mais c’est minime. Ça représente environ 1 % ou 2 %, indique le préfet Gilles Salvas. Ce qui a fait la différence, c’est qu’en décembre 2018, il n’a presque pas venté. C’est peut-être ça qui a fait qu’il y a eu moins de gains bruts. »
Parmi les faits saillants du rapport de l’auditeur indépendant (Deloitte), on note également que les frais d’opération ont augmenté de 284 000 $, s’élevant à 2,3 M$, tandis que les frais d’entretien ont représenté une hausse de 176 374 $ pour se chiffrer à 978 624 $.
« Je sais qu’il a fallu faire de l’achat d’équipements, indique le préfet. Le fait que la garantie se finissait au printemps avec notre fournisseur, il a fallu mandater une firme pour assurer le suivi. Il y a eu beaucoup de petits morceaux à acheter. »
Des améliorations qui ont visiblement donné des résultats. Puisque le printemps dernier, les responsables du PARC expliquait que la production record au premier trimestre de 2019 était due à la présence des vents, mais également à « une meilleure disponibilité des éoliennes grâce à l’optimisation de leur entretien et aux mesures mises en place pour réduire le nombre d’arrêts en période de verglas ».