17 novembre 2021 - 08:12
Rues Dauplaise, Parenteau, Ledoux et Auber
Des résidents exaspérés par le trafic et la vitesse des automobilistes dans leur quartier
Par: Alexandre Brouillard

Alain Rousseau, résident du quartier depuis 1988, n’en peut plus du trafic et de la vitesse des automobilistes dans le quartier. Photo Les 2 Rives ©

Empruntées par certains automobilistes afin d’éviter le trafic et les feux de circulation sur les boulevards Poliquin et Fiset, les rues Dauplaise, Parenteau, Ledoux et Auber sont prises d’assaut par des automobilistes désireux de gagner du temps. Une situation qui inquiète plusieurs résidents de ce quartier qui sont exaspérés par le trafic et la vitesse des automobilistes.

Alain Rousseau, résident du quartier depuis 1988, est découragé. « Les gens utilisent le quartier comme raccourci et ils roulent très vite. C’est sans parler des nombreux camions qui passent dans le quartier et des automobilistes qui ne font pas leur stop. C’est un quartier résidentiel où beaucoup de familles vivent avec leurs enfants. Je ne comprends pas pourquoi la Ville laisse faire ça », soutient-il.

Installée depuis l’été dernier sur la rue Ledoux, Andrée Carrier est aussi inquiète du grand flux d’automobilistes dans son quartier. « J’ai quitté Montréal pour Sorel-Tracy dans l’espoir d’être plus tranquille, mais le quartier que j’habite actuellement est plus bruyant et achalandé qu’à Montréal. C’est une zone de 40 km/h, mais les gens roulent en moyenne 70 km/h », déplore-t-elle.

Même son de cloche pour Jérôme Côté, résident de la rue Dauplaise. « Plusieurs véhicules qui empruntent le secteur circulent à haute vitesse, négligent les arrêts obligatoires et ne respectent pas le code de la sécurité routière. Ce problème est d’autant plus dérangeant à l’heure de pointe lorsque l’achalandage est à son comble », affirme-t-il, tout en spécifiant qu’un secteur résidentiel ne devrait pas être un raccourci pour sauver du temps et éviter le trafic des artères principales.

« De plus, les résidents doivent endurer une pollution sonore constante et très désagréable à cause des moteurs des véhicules qui accélèrent dans les rues résidentielles », ajoute-t-il.

Pétition et pistes de solutions

Ces résidents souhaitent donc que le conseiller du district, Benoît Guèvremont, s’occupe du problème. « Je lui ai envoyé un courriel le 5 août. Il m’a dit qu’il allait vérifier et qu’il était conscient de la problématique, mais ses réponses sont évasives », mentionne M. Rousseau.

De son côté, Mme Carrier a parcouru le quartier pour amasser des témoignages et pour faire signer une pétition demandant l’amélioration de la sécurité routière. « Des gens m’ont confié avoir peur de marcher dans le quartier. Certains se sont même plaints au comité de circulation de la Ville », explique-t-elle, tout en indiquant avoir réussi à réunir 120 signatures.

Plusieurs pistes de solutions ont été émises par les résidents du quartier, comme l’installation de dos d’âne, l’instauration d’un sens unique et la mise en place d’afficheurs de limite de vitesse.

Pour Mme Carrier, la solution pourrait être de synchroniser les feux de circulation sur le boulevard Poliquin. « Si la circulation est plus rapide sur les boulevards grâce à la synchronisation des lumières, les gens vont moins utiliser le quartier comme raccourci », croit-elle.

Benoît Guèvremont assure être proactif

De son côté, Benoît Guèvremont, affirme avoir déjà entrepris des démarches pour régler le problème « à long terme avec une solution permanente ».

« On a installé un analyseur de vitesse, dont on devrait avoir bientôt les données. Par la suite, nous pourrons former un comité de gens du quartier pour trouver une solution ensemble », explique-t-il.

Par ailleurs, il a précisé que la Sûreté du Québec (SQ) est au courant de la problématique. « Je sais que Dauplaise et les autres rues ont un flux de circulation relativement important. Nous devrons trouver une solution qui va décourager les gens d’utiliser le quartier comme raccourci. Je vais m’occuper du problème, je n’ai pas l’habitude de me défiler », conclut Benoît Guèvremont.

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