Chantal Saucier est une Soreloise qui habite à Maurice, en Louisiane, depuis 21 ans. Citoyenne américaine, elle n’a pas voté le 8 novembre dernier. Une façon pour elle de protester.
« Les deux candidats me levaient le cœur. Tous deux ont un passé déplorable. »
Elle déplore cependant que les tiers partis n’aient pas de place dans le système électoral américain. Ils sont même exclus des débats s’ils n’ont pas recueillis 15% du vote.
« Comment voulez-vous que les gens s’informent de ce qu’ils proposent? Le bipartisme n’a pas de sens. Je ne crois pas dans ces circonstances que donner son opinion vaut la peine. Tous les huit ans, il y a un changement de président, mais cela ne fait pas de différence. La situation est un peu désarmante, mais ce n’est pas la fin du monde. À la limite, peut-être payerons-nous moins de taxes! »
Chantal Saucier, qui a étudié à l’école secondaire Bernard-Gariépy, est spécialisée en communications.
(Propos recueillis par Louise Grégoire-Racicot)
Installé en Floride depuis 2004, le Sorelois Luc Lamoureux a ressenti, pendant les derniers miles de la campagne présidentielle, la division entre les clans d’Hillary Clinton et de Donald Trump.
Considéré comme un des états-clés pendant les élections, la Floride a été remportée par le 45e président des États-Unis, Donald Trump, avec 49,10% des voix contre 47,70% pour sa rivale.
M. Lamoureux, qui a déménagé en Floride pour son travail comme opérateur de réseaux sans fil, souligne que les élections et surtout les candidats ont été le principal sujet des gens dans les derniers mois.
« C’était une discussion de tous les jours. La campagne intéressait les gens. Les opinions étaient tellement fortes pour certains que cela créait des tensions. On a même vu des gens enlever certains de leurs amis sur Facebook! »
Les résultats ont par contre surpris tout le monde, assure M. Lamoureux. Surtout que les médias donnaient une avance à Hillary Clinton. C’est l’approche pendant la campagne de chacun des candidats qui a fait une différence dans son état, pense-t-il.
« La population (en Floride) était très divisée. C’était un côté ou l’autre, il n’y avait pas de nuances. Mme Clinton a fait beaucoup de publicité surtout négative et Trump est sorti, il est venu parler aux gens. Ce que les électeurs apprécient ici. M. Trump s’adressait à la population et Mme Clinton représentait l’establishment. »
M. Lamoureux est certain que tout un chacun s’attend à des changements avec l’accession de Trump à la Maison Blanche. « À quel niveau seront-ils? On est dans l’incertitude en ce moment. »
(Propos recueillis par Julie Lambert)