Après quelques semaines d’inactivité, les travaux ont recommencé le 27 novembre. Le MTQ avait lancé les travaux le 27 septembre.
Selon les premières communications soumises aux citoyens, la route devait être complètement fermée du 2 au 13 octobre. Au cours des autres semaines, le ministère devait fermer partiellement la route à la circulation.
Toutefois, les ingénieurs ont constaté un problème de soulèvement du sol, nommé boulance, au moment de creuser. Le ministère a annoncé que la route devrait rester fermée jusqu’au 26 octobre et, par la suite, pour une durée indéterminée.
« Le sol se liquéfie, informe le porte-parole du MTQ, Benoit Lachance. Le phénomène ne pouvait pas être prévu lors de la préparation du projet. »
Pour le moment, le ministère ne peut se prononcer sur la date d’échéancier des travaux. Il croit pouvoir le faire à la mi-décembre. « Le ministère est conscient de l’entrave. Il regrette les inconvénients et remercie la patience des citoyens », mentionne M. Lachance.
Des pressions municipales
Le conseiller municipal du district 6, Jean Grenier, assure avoir fait des pressions, en collaboration avec la mairesse de Contrecœur Maud Allaire, auprès du MTQ depuis les élections. Les fonctionnaires avaient travaillé également dans ce sens pendant la campagne électorale.
« On a réalisé qu’il y avait un problème majeur. On ne voyait aucune activité sur le chantier. Il y a eu énormément de pression de la part du conseil pour connaître les délais. Ce sont des délais extrêmement longs pour les résidents », affirme M. Grenier.
La mairesse ajoute que des vérifications ont été réalisées pour s’assurer que les délais de réponse en situation d’urgence respectaient les normes.
« On m’a dit que les travaux avançaient bien. On avait hâte d’avoir des informations formelles du MTQ », mentionne Mme Allaire.
Des citoyens en otage
Le citoyen Mathieu Dansereau doit faire un détour d’une dizaine de minutes pour se rendre au centre-ville de Contrecœur en raison de la fermeture de la route. Il a accepté de dénoncer la situation même si ses voisins ont refusé de le faire.
« Ma conjointe doit faire près de 100 km de plus par semaine pour aller travailler. […] Depuis trois semaines, il ne se passait plus rien. C’est de la grosse incompétence », dénonce le résident.
Depuis près de deux ans, il a entendu parler de ces travaux. Les citoyens ont été mis au courant de l’avancement des travaux par le biais de communiqué. « On parle d’un effet de boulance. Je ne peux pas croire qu’ils ne pouvaient pas planifier ça avant de creuser. Tout le monde est en beau fusil. »